Programmés depuis des années, ces projets ont buté sur de multiples contraintes, lesquelles diffèrent d'un projet à un autre et d'une commune à une autre. Dans la commune de Si Mustapha, les travaux du nouveau CEM ne sont pas encore lancés, «en raison des difficultés d'accès au terrain que nous avons rencontrées». Une raison qui reste peu convaincante d'autant plus que le projet a été programmé il y a plus de trois ans. Cette année, c'est à l'école primaire Ali Boudhar qui jouxte le CEM que les autorités ont eu recours pour pallier au manque criant de places pédagogiques. Interrogé, le P/APC nous dira : «Nous avons réalisé le plan de masse et le démarrage des travaux sera pour bientôt.» Pessimiste, notre interlocuteur prévient : «Si on n'achève pas ce projet avant la rentrée prochaine, il y a risque de se retrouver avec des classes de 60 élèves.» Par ailleurs il y a retard aussi à Sidi Daoud. Et pour cause, les travaux des projets du lycée et du CEM qui y sont programmés avancent à pas de tortue. Le projet du CEM est plus ou moins avancé tandis que celui du lycée est à l'arrêt. «Dans le premier projet l'on a retenu une seule entreprise qui réalise le bloc administratif et pédagogique. En revanche au niveau du deuxième projet plusieurs entreprises ont été retenues, mais le projet est bloqué avec un taux d'avancement de 2% à cause de la non-approbation du marché», nous dira un responsable local. Dans cette commune, les lycéens fréquentent toujours des chalets trop dégradés et dépourvus du moindre confort. De même pour leurs camarades de la commune voisine, Baghlia, où le projet du nouveau lycée a connu beaucoup de retard avant d'être lancé dernièrement. Par ailleurs, bien qu'ils soient en cours les projets du lycée de la commune de Larbaâtache et du CEM d'Ouled Ali, dans la commune de Khemis El Khechna, «risquent de ne pas être réceptionnés avant septembre prochain». Dans la commune de Naciria, le projet du nouveau lycée des 1000 places n'est pas encore réellement lancé. Mis à part la clôture faite autour du chantier, rien n'indique que les travaux sont en cours. Même constat pour le CEM, implanté au village agricole Boumeraou où l'ouvrage n'est pas encore sorti du sol. Inscrits en 2006, ces deux projets n'ont été lancés qu'au mois de novembre dernier. Lors de sa visite dernièrement dans la commune, le wali a demandé au maître d'œuvre du CEM d'établir un autre plan dans les plus brefs délais et l'extension du terrain devant abriter le projet. Comme il avait exhorté l'entreprise chargée de la réalisation du lycée à «accélérer la cadence des travaux de sorte qu'il soient achevés au moins avant la période des vacances d'hiver de l'année scolaire 2009-2010». Dans ce cadre, il est utile de rappeler que le seul lycée dont dispose cette localité est très exiguë et ne répond nullement aux besoins du nombre grandissant des lycéens qui y sont scolarisés. A Cap Djinet, l'on a appris qu'aucun des deux projets prévus depuis plusieurs années, à savoir le lycée et le CEM n'est encore lancé. «Le lycée, devant être implanté au village Ouled Larbâa, bute sur un problème de terrain et nous attendons la venue d'une commission interministérielle pour le résoudre et le CEM sera lancé incessamment», indique le maire. Il est à rappeler que des dizaines d'habitants du village précité ont protesté devant le siège de la wilaya pour réclamer le démarrage des travaux. Le même problème pénalisera aussi les collégiens du village Charfa dans la commune de Béni Amrane qui vont apparemment continuer à parcourir des kilomètres pour rejoindre le CEM du chef-lieu. Là, le projet de CEM, pourtant programmé depuis plus de deux ans n'est pas encore lancé, malgré que les études et le choix de terrain ont été effectués. Idem pour le projet du lycée prévu depuis plus de quatre ans. Interrogée sur les raisons de ce long retard qui risque de compromettre la scolarité des milliers d'élèves, la directrice de l'éducation de la wilaya, Mme Saheb dira : «Nous ne pouvons nous exprimer que sur les établissements réceptionnés. Ceux dont les travaux ne sont pas encore entamés ou en cours de réalisation relèvent d'autres services lesquels sont habilités à vous répondre sur leur situation.» «Le retard est imputé dans la plupart des cas à l'absence d'assiettes foncières et les assemblées communales n'arrivent plus à dégager des terrains à temps», indique-t-elle en rappelant au passage «les problèmes causés par le séisme de 2003 qui a nécessité la modification des études conformément au nouveau plan de zonage sismique». Malgré les retards susmentionnés, notre interlocutrice s'est montrée très satisfaite du travail accompli et assure que la rentrée scolaire prochaine se déroulera comme d'habitude dans de meilleures conditions. Elle a annoncé que son département sera renforcé par trois nouvelles infrastructures, un lycée à Bordj Menaïel, un CEM à Afir et un autre à Boumerdès.