A Sidi Daoud, Zemmouri, Baghlia, des centaines de lycéens et de collégiens poursuivent leurs cours dans des chalets trop dégradés et dépourvus de commodités. Rien n'est fait pour accélérer le rythme des travaux de reconstruction des établissements qui se sont effondrés lors séisme de 2003. Hormis le lycée de Baghlia et le CEM de Sidi Daoud où les travaux ont relativement bien avancé, tous les autres établissements risquent ne pas ouvrir leurs portes à la prochaine rentrée. Aux lycées de Zemmouri et Sidi Daoud, les travaux traînent depuis six mois. À Naciria, les lycéens sont scolarisés dans des conditions très difficiles. L'établissement était à l'origine un internat du CEM Saïd Rahmouni. Il est impossible d'y engager des travaux d'extension. En 2006, un lycée d'une capacité de 1000 places a été affecté à cette commune, mais sa réalisation se fait toujours attendre. Les travaux n'ont pu être lancés qu'en novembre 2008. Lors de sa visite dans la localité, en juillet 2009, le wali a exhorté l'entreprise qui le réalise d'« accélérer les travaux pour qu'on puisse l'ouvrir après les vacances de l'hiver ». Six mois plus tard, le même responsable y est revenu. Point de changement ! L'établissement ne sera même pas prêt pour septembre prochain. De même pour le CEM du village Boumeraou, dont l'ouverture était prévue pour le mois de septembre dernier. La liste des projets qui piétinent est trop longue. Il y a les lycées de Tidjelabine, Boumerdès, El Arbaâtache, Béni Amrane, Chaâbet El Ameur, et les CEM de Si Mustapha, Ammal (Bouîdel), Béni Amrane (Béni Khelifa), Thenia, Cap Djinet, pour ne citer que ceux-là. Tous ces projets risquent, selon le rythme d'avancement des travaux, de ne pas recevoir les élèves en septembre prochain. A Béni Khelifa (Béni Amrane), l'entreprise retenue pour réaliser le CEM s'est désistée avant le lancement des travaux au début 2009. Depuis, rien n'a été entrepris pour débloquer la situation. Les collégiens sont scolarisés dans une annexe dépourvue de toute commodité. Elle est sise à l'intérieur de l'école primaire de la localité. Idem pour leurs camarades de la commune de Si Mustapha qui fréquentent l'école primaire Ali Boudehar en raison du manque de places pédagogiques au niveau de leur établissement. Le nouveau CEM, qui leur a été accordé en 2006, a mis plus de trois ans de retard avant qu'il ne soit entamé en novembre dernier. Et à Ammal, un CEM de 10 classes, doté de la demi-pension, programmé au village Bouîdel reste encore au stade de projet à cause d'un contentieux qui oppose le maître de l'ouvrage au bureau d'études.