Des milliers d'élèves du cycle primaire et moyen sont scolarisés dans des conditions lamentables dans la daïra de Kemis El Khechna. Des établissements non achevés sont ouverts et reçoivent les élèves tandis que d'autres demeurent à l'état de chantiers qui tardent à se concrétiser malgré le besoin pressant exprimé en matière de places pédagogiques. Dans la commune de Khemis El Khechna, les élèves du CEM Plateau et celui du centre-ville subissent cette situation. Les travaux d'extension qui y ont été engagés ne sont toujours pas achevés. Ces projets entamés depuis deux ans n'ont, pour l'instant, allégé en aucun cas les souffrances des centaines de collégiens de la localité. L'amélioration des conditions de scolarité de ces derniers se fait toujours attendre. Dans le premier établissement, les responsables ont, contre toute attente, ouvert 7 classes sans que les travaux ne soient totalement finalisés. Les élèves évoluent au milieu des gravats, des monticules de sable et de matériaux de construction. La cour de l'établissement offre un décor de chantier à la traîne. Les tuiles et la ferraille disputent la place aux élèves. Les va-et-vient incessants des ouvriers qui réalisent le projet incommodent énormément les élèves, déjà très mal à l'aise à cause de la surcharge des programmes. Au CEM du centre-ville, l'on a construit 4 classes, mais leur réception n'est pas encore intervenue. Les parents d'élèves s'insurgent : « Nos enfants évoluent dans un environnement inapproprié. Les eaux usées se déversent près des salles de cours et les sanitaires sont totalement obstrués. En somme, les conditions n'incitent guère à étudier. » Pour certains, cette situation n'est que le résultat des retards que connaît le projet du nouveau CEM, implanté au village Ouled Ali. Lancé il y a plus de deux ans, ce dernier qui devait mettre un terme au problème du manque de places pédagogiques ne dépasse pas 50% de taux de réalisation. Dans la commune de Hammadi, ce sont les élèves du CEM Rebahi qui subissent les conséquences des tares et de la mauvaise gestion de ce secteur. Les collégiens sont exposés à tous les dangers, car l'établissement n'a même pas de mur de clôture. « Le mur de clôture a été détruit par l'APC sans aucune raison », nous dira un parent d'élève. Pour le moment, les élèves semblent évoluer dans un espace dépourvu de toute sécurité. « Tout le monde peut y accéder puisque l'établissement longe la route », nous dira-t-on. Les travaux d'extension qui y sont effectués ne semblent pas avoir servi à grand-chose d'autant plus que la clôture y fait toujours défaut. Ce genre d'insuffisances qui entravent la scolarité des enfants a été relevé également au niveau du groupement scolaire de la cité des 1700 Logements dans la commune de Ouled Moussa. En effet, cet établissement de 6 classes n'a toujours pas été réceptionné. Les salles ont été équipées en matériel mais les travaux sont toujours en cours. A ce propos, la directrice de l'éducation, Mme Saheb, nous dira qu'elle ne peut pas ouvrir l'établissement tant que les travaux sont toujours en cours.