En visite à Aïn Témouchent, le ministre des Transports a présenté le programme quinquennal de développement du réseau ferroviaire ainsi que celui des autres infrastructures de base relevant de son secteur. Pour ce qui est du chemin de fer, il a indiqué qu'il est appelé à passer à un linéaire totalement électrifié de 10 400 km en 2015 contre les 3500 km actuels en exploitation. Le coût afférent à ce projet se monte à 3290,5 milliards de DA sur un total de 4882,76 milliards affectés au développement du secteur du transport pour la même période. Au cours de sa présentation, le ministre a tout d'abord noté que le réseau qui existait en 1962 s'était réduit de 1200 km au fil du temps. Aussi, l'action entreprise depuis 1999 aura été de reconstituer ce qui existait, de le réhabiliter et de le moderniser. Les programmes lancés depuis s'achèveront fin 2009 avec la réception de la ligne sud-ouest de 580 km. Celle-ci part de Sidi Bel Abbès jusqu'à Béchar via Méchéria et Aïn Sefra. Cette voie large, correspondant aux normes du réseau nord, remplacera l'ancienne voie étroite qui, elle, partait de Mohammedia. A l'est du pays, une voie reliera Constantine, Aïn M'lila et Tebessa alors qu'une autre joindra M'slila à Aïn Touta. En 2010, tous les projets actuellement en cours de réalisation au nord du pays seront réceptionnés alors qu'à la fin de cette même année tout le réseau en exploitation sera électrifié. A partir de 2011, le rail algérien devra connaître une densification et un maillage sans précédent depuis l'indépendance. Cela commencera par une boucle sud-est qui descendra de Boumeefaâ vers Djelfa, Laghouat, Ghardaïa, Hassi Messaoud pour remonter à Touggourt et y rencontrer la voie qui arrive du nord, une voie actuellement en cours de réhabilitation. Puis, ce sera au tour d'une autre boucle à travers les Hauts Plateaux, avec une ligne partant de Mécheria vers El Bayadh et remontant à Bougtob et Saïda pour redescendre vers Aflou puis Laghouat. Cette ligne sera maillée avec celle qui aboutit à Saïda et qui part de M'sila via Boughezoul et Tiaret. Et pour connecter le tout à travers les Hauts Plateaux, la jonction entre Saïda et Sidi Bel Abbès sera effectuée. De même, au nord du pays, la voie est-ouest aura été dédoublée et électrifiée. En 2012, une boucle sud-ouest sera lancée à partir de Ghardaïa, descendant sur Adrar via El Goléa, Timimoun et remontera à Béni-Abbès et Abadla pour aboutir à Béchar. En outre, la boucle sud-ouest sera reliée à Djanet en partant d'El Goléa. Fin 2013, il restera quelques tronçons à achever de tout ce qui aura été lancé en 2010 alors que quelques autres jonctions seront lancées pour parfaire le maillage du réseau. Dans cette perspective, une liaison est projetée entre Djebel Onk et Touggourt en passant par El Oued. En 2015, l'électrification devra été achevée. Cependant, le projet de voie ferrée reliant Abadla à Tindouf demeure jusqu'à l'heure en suspens, son sort étant conditionné par l'exploitation ou non du minerai de Gara Djebilet. Enfin, concernant les autres moyens de transport, Amar Tou s'est montré moins disert. Il s'est contenté d'indiquer en particulier que le métro d'Alger a bénéficié de 350 milliards de DA et que la première ligne allant de la Grande poste à Haï Badr sera réceptionnée en 2009. Pour ce qui est du développement du tramway pour lequel 388 milliards de DA sont consacrés, il a rappelé les projets en cours de réalisation à Alger et Oran en citant, sans autre précision, ceux arrêtés au profit de Constantine, Annaba, Sétif, Ouargla, Sidi Bel Abbès et Mostaganem. Il a également cité le chiffre de 199 000 millions de DA pour le développement du secteur portuaire et maritime et 25 260 millions de DA pour l'aviation civile sans rien révéler de la substance des projets. Enfin, pour clore son exposé, il a révélé qu'il sera créé des entreprises de transport au niveau des 48 chefs-lieux de wilayas du pays.