Cannes : De notre envoyé spécial Un record qui prouve que le cinéma mondial a pris de l'avance sur la crise financière. De tout cela, la sélection cannoise a retenu 53 films, 20 pour la compétition officielle et 19 pour la section «Un certain regard» (UCR) sans compter les courts métrages. Des films venus de tous les horizons, dans toutes les langues, mais surtout des films d'Orient. De Palestine, Iran, Corée, Japon, Chine, Taïwan…, réalisés par des auteurs assez connus comme Elia Souleimane, Ang Lee, Lou Ye, Tsai Ming Liang, Park Chan Wook, Bahman Ghobadi… Le jury présidé par Isabelle Huppert jugera aussi les performances du cinéma européen représenté cette année par Ken Loach, Marco Bellocchio, Pedro Almodovar, Lars Von Trier, notamment. Le cinéma américain s'est-il renouvelé ? On attendait Coppola, mais finalement, il a refusé d'être dans une section hors compétition. Reste Tarantino et le film dessin animé Up de Peter Docter qui fait l'ouverture. Du Mali, en séance spéciale, on verra le film tant attendu Min Ye de Souleimane Cissé. Souleimane Cissé a traversé une longue période d'attente pour faire un film après Yeelen et Maati. C'est le désarroi habituel des cinéastes du continent, indépendamment de leur succès ou de leur échec. Si ailleurs l'argent coule à flots pour le cinéma, en Afrique c'est surtout ça qui fait défaut. C'est aussi le cas d'Elia Souleimane parti vivre en Amérque et qui retourne au bercail, en Palestine, dès qu'il réunit assez d'argent pour faire un film. Si ça marche à Cannes cette année pour les deux, Souleimane (le Malien et le Palestinien), il y a des chances pour que des distributeurs prennent leurs films et que des producteurs s'y intéressent sans hésitation : le marché du film de Cannes est le plus important du monde. – www.festival-cannes.fr