Il y a 42 ans, le Nasr de Hussein Dey remportait son unique titre de champion d'Algérie avec comme entraîneur un certain Fez. Qui se souvient de Loudahi Hamoud ? Ce nom ne dit rien à la nouvelle génération de dirigeants, entraîneurs et joueurs algériens. Pourtant, cet homme de 83 ans, qui est le premier et le dernier entraîneur, a conduit le NAHD jusqu'au titre de champion d'Algérie lors de la saison 1966/67. Il y a 42 ans, Loudahi Hamoud dit Fez a offert au Nasria son premier titre national. A l'époque, il dirigeait une génération de grands joueurs. Pour rappel, le NAHD, champion d'Algérie 1967, renfermait les joueurs suivants : Ouchen, Yahia, Nazef, Ouali, Djebbar, Bouyahi, Kassoul, Bahmane, Hocine Saâdi, Youcef, Oualiken, Amar et Amirat (gardiens), Aouar, Zemmouri... des joueurs qui ont fait le bonheur de Hussein Dey sous la direction de Fez. Ce dernier a porté les couleurs de l'OHD dans les années 1940/1950. Il fut un brillant attaquant, selon des observateurs qui l'ont vu jouer à l'époque. Ils rappellent qu'il a inscrit la bagatelle de 156 buts durant sa carrière, dont 48 sur corner direct, sa spécialité. L'association Ouled El Houma, dirigée par l'ancien arbitre international Abderrahmane Bergui, est allée à la rencontre de cet homme chaleureux qui, malgré le poids des ans, a gardé toute sa verve et « son sens de l'observation des matches », souligne un proche. Ce geste de reconnaissance de Ouled El Houma est allé droit au cœur de Loudahi Hamoud et a touché sa famille. Cet homme généreux, ancien entraîneur compétent et très apprécié par tous ceux qui l'ont approché durant sa carrière, ne cache point une petite pointe d'amertume à l'endroit de ceux qui ont gravité autour du club. Il aurait souhaité qu'un jour le club, ses dirigeants et tous les passionnés du Nasria, et ils sont nombreux, se souviennent un peu de lui et des sacrifices qu'il a consentis en tant que coach du club. Abderrahmane Bergui et Lahlali Akkak, anciens joueurs du NAHD, lui ont rendu visite. Fez était heureux de ce geste qui honore ses auteurs en attendant que les autres se réveillent pour faire plus et mieux. Loudahi Hamoud mérite mieux que l'indifférence dans laquelle l'ont drapé les « mémoires oublieuses du football ».