Barcelone : De notre envoyé spécial Ils étaient plus de 10 000 socios dont de jeunes femmes en transe, des bouteilles de cerveza à la main, bleu et jaune, les couleurs de l'identité catalane, à s'agglutiner en contrebas de la plaça catalunya (ici, on parle catalan, bien entendu d'où la typographie) Au fil des minutes, des grappes humaines surgissaient de carrer de l'hospital, de plaça Reial de San Ramon, de carrer de Catalunya ( Rappellez-vous l'oeuvre de Picasso Les Demoiselles de Catalunya) et grossissaient la marée humaine. Miguel, notre confrère de la cadena 3, nous emmène au 3e étage d'un immeuble surplombant La Rambla pour filmer la fiesta. Une vue surréaliste de fumigènes, de slogans vantant les mérites du club de Messi qui venait d'arracher la qualification dans les temps additionnels aux dépens de Chelsea, l'équipe anglaise. Incroyable ! «Aujourd'hui, nous récupérons notre Rambla qui, habituellement, est « squattée » par des touristes du monde entier. Et nous le ferons à chaque victoire du Barça» A vrai dire, même les milliers de visiteurs avaient adopté le club catalan, à l'image d'Algériens clandestins qui eux, scandaient un curieux slogan «Nous sommes venus dans des pateras sans visa, ni assurance voyage, olé, olé !” Difficile de rester insensibles à ce décor peu habituel chez nous. Connue pour son sens de la fête, Barcelone s'est éclatée davantage cette soirée, devant des touristes ébahis. 3h. La Rambla reste frappée par l'insomnie. Il est vrai que des dizaines de Barcelonais sont allongés sur les emblèmes de leur club. Normal, ils avaient trop forcé sur l'alcool. Les Algériens terminaient leur fête au bario chino, leur quartier. Même la police jubilante, les avait oubliés. L'espace d'une fête.