Le manque d'infrastructures de base au lotissement de l'ex-village socialiste de Merdj Ouamane est le souci majeur des habitants de cette seconde zone urbaine de la commune d'Amizour. Ils viennent d'adresser une requête à la plus haute autorité de la wilaya de Béjaïa dans laquelle ils tirent la sonnette d'alarme et décrivent le calvaire que vivent au quotidien les 800 familles de cette grande agglomération. Les rédacteurs du document ont énuméré une série de commodités et services qui manquent au niveau de leur quartier, à l'image du gaz naturel, du réseau téléphonique, d'une Maison de jeunes et d'une école primaire. La surcharge des classes et la navette de 3 km que font chaque jour les 350 enfants du village sont les raisons pour lesquelles les villageois revendiquent un autre établissement scolaire et d'autres structures dédiées aux jeunes, à savoir une aire de jeu et une Maison de jeunes. Les habitants de l'ex-village agricole trouvent par ailleurs nécessaire la création d'une annexe de l'état civil pour mettre un terme aux multiples déplacements auxquels ils sont astreints pour se faire établir un simple document administratif. « Les routes sont impraticables et dangereuses, leur détérioration avancée est causée par les eaux pluviales non canalisées (...), sans compter les constructions illicites gênant le passage », écrivent les contestataires pour résumer l'état inquiétant et déplorable de ce lotissement en extension et qui nécessite des moyens de développement avant qu'il ne devienne un bidonville géant.
