Djilali Mehri, président de SIEHA, une entreprise créée avec le groupe Accor pour la réalisation des hôtels Novotel et Ibis, a pu lancer la réalisation 6 établissements en l'espace de 3 ans. A ses yeux, le tourisme est « un métier passionnant et une industrie inépuisable qui créée de l'emploi ». Ses projets hôteliers avoisinent les 22 milliards de dinars. Il veut réaliser un complexe touristique dans la palmeraie de Daouia (El Oued) et un autre projet de 600 millions de dollars à Madagh (Aïn Témouchent), mais ce dernier « attend la réponse des autorités ». Pour lui, « le jour où l'Etat se retirera, ce sera le début de la réussite. Il faut assouplir les formalités de visas, même si un effort a été fait, il faut le reconnaître. Il faut aussi ouvrir le ciel algérien. Les hôtels ne sont pas au niveau souhaité. L'erreur est la vente aux enchères alors qu'il faudrait plutôt se concerter avec les groupes spécialisés ». Il faut souligner que les investissements dans le domaine du tourisme font face à plusieurs obstacles. Si certains promoteurs persévèrent, d'autres abandonnent les projets. Les investissements touristiques en Algérie (2008-2009) atteignent 333 projets qui représentent 31 800 lits. Ces statistiques ont été données hier à Alger par Chérif Rahmani, ministre de l'aménagement du territoire, de l'environnement et du tourisme, qui a présidé la cérémonie de lancement d'une quatrième opération de réalisation de projets touristiques par 50 investisseurs nationaux. Cette initiative s'inscrit dans une démarche partenariale fondée sur une confiance partagée et des engagements mutuels du public et du privé. Les investisseurs s'engagent à mobiliser les moyens de financement nécessaires à la réalisation de leurs projets dans les délais souscrits, de veiller au respect des lois et règlements relatifs aux normes d'urbanisme, d'environnement et de la qualité et s'inscrire dans un dynamique d'amélioration de la qualité de service dans les établissements touristiques et hôteliers. Les pouvoirs publics apportent un accompagnement par la formation des personnels de gestion ainsi que dans le domaine de la démarche qualité, l'insertion de leurs établissements dans les circuits touristiques à proposer aux marchés nationaux et internationaux et dans les supports de promotion et de publicité et l'innovation et l'utilisation des TIC pour la promotion. Les investisseurs redoutent que ces opérations ne se limitent à de simples effets d'annonce.