Durant ses entretiens avec le président Mahinda Rajapakse, M. Ban a «souligné l'importance d'enquêter sur les accusations de violations des droits de l'homme», selon un communiqué. Le gouvernement a répondu qu'il prendrait «les mesures pour répondre à ces accusations», selon un communiqué conjoint publié à l'issue de la visite de M. Ban dans l'île. Depuis la victoire de l'armée sur la rébellion indépendantiste des Tigres tamouls, le président sri lankais a fermement rejeté toutes les allégations de crimes de guerre. «Certains ont essayé d'arrêter notre campagne militaire en menaçant de nous traîner devant les tribunaux pour crimes de guerre», avait déclaré, vendredi, M. Rajapakse. «Certains essaient encore de le faire, mais je n'ai pas peur», avait lancé le Président. Des milliers de civils — plus de 7 000 selon l'ONU — ont été tués en quatre mois au cours de l'offensive générale menée par l'armée sri lankaise pour mettre fin à la rébellion des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE), qui avaient établi un Etat de facto dans le nord et le nord-est du Sri Lanka. Les deux parties se sont mutuellement accusées d'avoir tué des civils durant l'offensive.