Les autorités algériennes reprochent aux investisseurs européens leur frilosité vis-à-vis de l'Algérie. Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, a annoncé depuis le Luxembourg l'organisation prochaine (en automne) à Alger du premier forum des opérateurs économiques européens. Participant aux travaux de la quatrième session du Conseil d'association UE-Algérie, M. Medelci, cité par l'APS, a estimé que cet événement traitera de « la relance des investissements directs des Européens » en Algérie. « C'est le problème le plus important et nous avons décidé d'impliquer davantage l'Union européenne dans la mobilisation des acteurs européens dans le territoire économique algérien », a-t-il encore ajouté. Les responsables algériens ont toujours reprochés aux investisseurs européens leur frilosité vis-à-vis de l'Algérie. Ces derniers estiment que le climat des affaires en Algérie est de plus en plus contraignant. Lors de cette quatrième session d'évaluation, tenue en marge des travaux du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'UE, les participants ont évoqués la question de l'investissement, dont l'Algérie reste insatisfaite, surtout depuis l'entrée en vigueur de l'accord d'association avec l'UE, en 2005. De nombreux officiels algériens n'ont pas manqué, récemment, d'adresser des critiques acerbes à l'endroit des pays de l'UE qui ne se seraient pas montrés coopératifs pour simplifier l'adhésion de l'Algérie à l'OMC et d'avoir été un facteur de blocage dans le processus d'exportation des produits locaux. S'agissant du commerce extérieur, M. Medelci a estimé que les deux parties se sont mises d'accord sur la mise en place urgente d'un groupe de travail pour faire le point sur les entraves et les contraintes décourageant les opérateurs économiques algériens dans leurs exportations vers l'Union européenne. Sur le chapitre de la coopération institutionnelle et l'accompagnement de l'UE dans la mise en œuvre des réformes en Algérie, M. Medelci a rappelé l'existence d'un programme national, communément appelé « programme indicatif national » entre 2007-2011, en soulignant que les deux parties s'attellent à la préparation du prochain PIN s'étalant entre 2011-2013. D'après lui, il existe une « procédure extrêmement lourde », dans le dispositif actuel du fonctionnement du système budgétaire avec l'Union européenne, à l'origine de la non-consommation des crédits dans les délais requis. Sur cette question, les deux parties, et sur proposition de l'UE, ont convenu du « changement du système afin de mettre en place des budgets globaux au lieu de budgets par projets pour la prochaine période de planification ».