L'autorail assurant depuis près de 2 mois la liaison entre la ville de Béjaïa et la capitale a connu son deuxième accident hier en fin de journée, au niveau de la localité d'Allaghène, dans la commune de Tazmalt. Le train rapide qui, pourtant, roule à vitesse réduite sur ce tronçon qui traverse carrément l'agglomération, a heurté un fourgon de transport de marchandises engagé sur un passage à niveau non gardé, selon les témoins. Les trois occupants du fourgon ont subi des blessures heureusement sans gravité, selon les services sanitaires de la commune. C'est le deuxième accident que connaît la nouvelle navette SNTF depuis sa mise en service. Le 21 mai dernier, le train avait heurté un camion aux environs de la ville d'Akbou, heureusement sans faire de victime. Mais cela fait trop pour une ligne ouverte depuis moins de 2 mois. L'autorail, qui arrange beaucoup les affaires des citoyens en déplacement dans la capitale en raison du temps relativement court du trajet (une moyenne de 4h15) et du confort dans les rames, se heurte ainsi à l'inadéquation de l'environnement. Notamment cette histoire de passage à niveau non gardé qui expose les riverains de la ligne et le train lui-même à de gros risques. Il se trouve également que le train, sur toute la longueur du trajet Beni Mansour-Béjaïa, longe ou traverse des agglomérations et des zones d'habitations où les rails sont rarement isolés par des ouvrages de protection.