« Aucune avancée n'a été constatée sur les décisions qui ont été prises. L'employeur met des conditions cœrcitives, quant à la prise en charge de la question salariale et des primes », ont indiqué les travailleurs. Les journées de protestation enclenchées par les travailleurs de la briqueterie d'Irdjen, ont débouché sur la signature d'un protocole d'accord entre le conseil syndical, affilié à l'UGTA, et le directeur général de cette entreprise, privée début avril. En dépit des engagements pris pour la satisfaction des revendications ouvrières, les travailleurs se disent « déçus » quant à l'application des clauses contenues dans les accords. En début du mois d'avril, les responsables de l'Entreprise des produits rouges du centre (EPRC) se sont montrés disposés à répondre aux cinq principales réclamations des travailleurs. Cependant, les syndicalistes regrettent de n'avoir constaté « aucune avancée sur les décisions qui ont été prises. Pire, l'entreprise a mis des conditions, notamment pour la prise en charge du versement des arriérés des primes PRI et PRC et l'augmentation des salaires, en stagnation depuis 2006, dont certains ont été revus à la baisse, concernant certaines catégories », explique un représentant des travailleurs. En effet, selon un membre du conseil syndical, « les primes PRI et PRC, dont nous avons perçu qu'un seul mois (janvier), seront calculées sur la base d'un plan de charge arrêtant la production à 100 000 t/ an, alors que la briqueterie produit depuis sa reprise par le groupe Brahimi en 2006, 90 000 t ». Inquiets, les travailleurs craignent, de ce fait, que ce soit, encore une fois, une manœuvre qui permettrait à l'employeur de gagner plus de temps, puisque la santé financière de l'entreprise, est d'ores et déjà mise en cause. Les syndicalistes, affirment, en plus, que l'entreprise n'a pas les moyens pour répondre à la réalisation de 100 000 t/an, vu le manque et la vétusté du matériel. Chose que l'employeur avait sous-entendu dans une récente réunion de travail, tenue le mois de mars dernier. Restant ouvert à toutes propositions tendant à l'amélioration de la productivité et par voie de conséquence à la situation financière, les responsables affirment que « les engagements financiers de l'Eurl et la vétusté du matériel et le marché rendent difficile, sinon impossible, toute augmentation ». Outre la question du salaire, des licenciements en cascade sont opérés depuis la reprise de l'ex-Altec (Algérienne des terres cuites). Pour les syndicalistes, « l'effectif en 2006 était de 130 travailleurs. Il a été réduit à 118, entre 2007 et 2008. Ainsi, le nouveau plan de charge stipule la suppression de 18 autres postes d'emploi. Donc nous allons nous retrouver à 100 ouvriers pour la fin de cette année ».