En ce début de saison estivale, les moustiques envahissent les moindres recoins de la ville. Les ingrédients pour une prolifération à foison étant là, ces bestioles se reproduisent à profusion. Eaux usées, décharges sauvages, égouts à ciel ouvert, végétations fournies, sont autant de facteurs qui favorisent l'accroissement de ces insectes, qui peuvent être vecteurs de maladies dangereuses. En l'absence d'une politique d'hygiène efficace, les opérations de fumigations qui, habituellement débutent au mois de juin, n'ont, cette année, pas encore été mises en œuvre. « Dans le cadre de la lutte contre la prolifération des moustiques, nous avons établi un plan de travail en collaboration avec l'Hurbal », diront la plupart des présidents d'APC. En attendant que ces opérations soient mises en application sur le terrain, les habitants des cités dénoncent fermement ce retard, qu'ils qualifient de « défaillances avérées qu'affichent les services d'hygiène des APC qui ne font pas leur travail ». Les années précédentes ont été marquées par une lutte qui s'apparente à du tape-à-l'œil. A Bordj El Bahri, pour ne citer que cette localité de l'est algérois, à titre d'exemple, les autorités locales ont eu recours à l'utilisation du mazout en guise de moyen de lutte contre les moustiques. Quant aux insecticides conventionnels utilisés en pareil cas, ils n'ont nullement fait l'objet d'une quelconque étude « en se demandent si le budget alloué à cette opération prévoit l'approvisionnement en insecticides ou en mazout », s'interrogent des citoyens de la commune. Par ailleurs, les habitants de plusieurs cités où pullulent les moustiques, comme les sites AADL de Bab Ezzouar, El Achour, Sebbala, se demandent à quoi servent les opérations de fumigations si la plupart des caves des immeubles sont inondées et présentent ainsi un milieu favorable à la prolifération des moustiques même en dehors de la saison estivale. Outre cet aspect des choses, ces interventions occasionnelles ne peuvent endiguer le phénomène qui tend ces dernières années à prendre des proportions phénoménales. « Avant de recourir à de telles opérations, il faut de prime abord assainir l'environnement, en effectuant des opérations de curage des avaloirs, des caves inondées et procéder au désherbage des espaces à forte densité végétale », s'accordent à dire la plupart des habitants des cités touchées par le phénomène. Nos multiples tentatives d'avoir un entretien avec les responsables de l'Hurbal sont restées vaines, puisque confrontés aux tracasseries coutumières des services de la wilaya qui exigent l'envoi de demandes d'entretien qui ne sont aucunement prises en compte.