Les égouts à ciel ouvert, les rejets illicites des eaux usées et l'état d'insalubrité des vides sanitaires des immeubles ainsi que le dépôt et la collecte anarchique des ordures sont les causes principales du fléau. La période des grandes chaleurs n'est pas seulement la saison des glaces, des plages et des fêtes, mais malheureusement celle, aussi, de la prolifération de petits animaux et d'insectes nuisibles, surtout des moustiques. Leur apparition, qui était cyclique, s'est permanisée dans la vie de tous les jours suite à leur adaptation aux produits de démoustication. Le passage des services communaux avec leurs pluvérisateurs ne semble pas être efficace. Cette prolifération résulte de l'état d'insalubrité de nos villes. Les causes recensées ne sont pas nombreuses et se limitent à la stagnation d'eau et des déchets ménagers. Il faut dire que les eaux usées favorisent la reproduction de l'insecte. Sur ce chapitre, on constate d'ailleurs que la ville de Béjaïa est traversée par plusieurs canalisations à ciel ouvert d'eaux usées, ajouté à cela le raccordement illicite des nombreuses habitations dont la plupart déversent leurs eaux usées à même la rue ou les dirigent vers l'oued le plus proche. Cette situation n'a pas laissé les services communaux insensibles, mais leurs moyens de contrôle et de suivi ne leur permettent pas d'éradiquer ce phénomène. A cela, s'ajoutent le dépôt de la collecte anarchique des ordures et l'état d'insalubrité des vides sanitaires des immeubles. Ces raisons énumérées font, qu'aujourd'hui, des cités entières, à l'exemple de celles d'Ihadadene, Sidi Ahmed, Tizi et Targa Ouzemour, sont envahies par les moustiques, qui stationnent dans les cages d'escaliers attendant la tombée de la nuit pour se diriger vers les lumières. Les citoyens, quant à eux, n'ont que l'utilisation des “pastilles” pour se préserver un tant soit peu des piqûres de ces diptères.