Cest fabuleux. A Thaquetart, un hameau du village Taguemount Oukerrouche, dans la commune de Beni Douala, à une vingtaine de kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, un ingénieur en électronique vient de rendre publiques ses inventions. Il s'agit d'Ahcène Ouachem qui a réussi à conjuguer ses efforts autour de travaux bien ficelés en mesure de déclencher le déclic, mettant à profit ses études universitaires et des années d'expérience sur le terrain. M. Ouachem a inventé un kanoun kabyle magique (âtre électronique) qu'on peut allumer et éteindre à distance. D'ailleurs, lors d'une démonstration faite le 11 juin dernier, l'inventeur a fait allumer et éteindre son kanoun chez lui à partir de la France, sur un simple signal à l'aide du réseau téléphonique. « Au début, je l'ai fait pour l'incinération de mes ordures. Puis, je l'ai modernisé à l'extrême. J'ai pu coller des options à un kanoun authentique avec du bois », nous a expliqué M. Ouachem qui a ajouté : « Le kanoun marche avec de l'énergie électrique. On peut aussi le faire fonctionner par une commande. J'ai mis aussi des mesures de sécurité. Il y a un signal sonore en guise d'avertisseur en cas de risque. » Selon lui, le plasma est utilisé comme source d'oxygène qui donne une combustion sans fumée afin de brûler les matières difficiles à incinérer. Pour éteindre le feu, un autre combustible intervient afin de dégager de l'eau et mouiller le bois. « J'ai utilisé une option universelle. Si aujourd'hui, l'allumage et l'extension du kanoun ont été fait à partir de Paris par Mme Zedjiga, l'une de mes camarades de classe de l'école primaire de Thâssasth du village Taguemount Oukerrouche, une autre fois, on peut les faire à partir du Canada ou bien des Etats-Unis », indique-t-il, tout en précisant qu'il a consacré plus de deux années de travail pour la concrétisation de ce projet qu'il a réalisé avec la précieuse contribution de son « complice » Moh Challali. Le choix du kanoun est symbolique, dit-il. Il faut souligner, en fait, que ce petit coin de feu rappelle à l'ingénieur son enfance, ses grands-parents, les contes anciens de sa grand-mère tout au long des longues nuits d'hiver avec un décor mélangé aux parfums des couleurs, des joies et de tristesse, de neige, de pluie, de froid, d'huile, de galettes, de figues séchées, d'olives et de couscous. Notons aussi que ce prodige d'Ath Douala a conçu également, entre autres, une couverture chauffante. « Cette couverture électronique fonctionne parfaitement. Elle se lave le plus normalement possible sans aucun risque d'électrocution. Elle est même économique. D'ailleurs, à première vitesse, toute la journée sans arrêt, elle ne peut consommer que 50 DA par mois ». Enfin, l'inventeur ajoute : « Moi, je ne pense pas à un but commercial. Tout ce que je fais, c'est pour une satisfaction morale seulement. Je veux dire aussi, que tous ceux qui sont intéressés de voir mes produits, la porte de ma maison leur est ouverte. Je suis toujours à leur disposition. Je vous réserve d'autres surprises », nous a-t-il promis. Il est utile de souligner que M. Ouachem est issu de l'Ecole polytechnique d'El Harrach. Il a exercé comme ingénieur d'Etat en électronique dans plusieurs entreprises, à l'image de Sonatrach et l'Eniem.