A la conférence de Copenhague, qui se tiendra du 7 au 18 décembre 2009, les chefs d'Etat et de gouvernement négocieront pour renouveler cet accord international sur le climat. Dans ce contexte, la Chine, un des deux principaux pollueurs de la planète avec les Etats-Unis, a de nouveau appelé hier les pays développés à faire plus pour combattre les changements climatiques. Lors de la conférence, «la Chine et d'autres pays en développement demanderont aux pays les plus riches de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 40% d'ici 2020 par rapport à 1990», a déclaré à la presse le négociateur en chef chinois sur le dossier. «Nous avons toujours pensé qu'en raison de leur responsabilité historique, les pays développés doivent continuer à montrer l'exemple avec d'importantes réductions au-delà de 2012», a-t-il mis en évidence. La Chine, en tant que pays en développement, ne s'était pas vu fixer d'objectif contraignant par le protocole de Kyoto. Elle a cependant déterminé ses propres buts en matière d'efficacité énergétique et de réduction d'émissions de gaz à effet de serre. Les Européens ont promis de réduire leurs émissions de 30% d'ici à 2020 (par rapport à 1990) en cas d'accord international. Aux Etats-Unis, le président américain Barack Obama a réussi à faire passer, en juin, à la Chambre des représentants, un vaste projet de loi relatif à la lutte contre le réchauffement climatique, dont l'objectif est de parvenir à une réduction des émissions de gaz à effet de serre en 2020 de 17% par rapport au niveau de 2005. Les risques associés au changement climatique global pèsent sur l'ensemble de la communauté internationale. Mais dans le processus de discussion pour la maîtrise collective des émissions de ces gaz nocifs, et en particulier de CO2 énergétique, tous les pays n'ont pas les mêmes intérêts, ne jouent pas le même rôle et ne proposent pas les mêmes objectifs. Quel est le cadre politique nécessaire pour l'atténuation ? Une large palette de mesures est à la disposition des gouvernements pour maîtriser et réduire les émissions, parmi lesquelles figurent la taxation, la réglementation, les mécanismes de projet et les permis négociables ainsi que les accords volontaires avec l'industrie. Le choix dépend bien sûr des circonstances nationales, mais l'expérience montre que chaque instrument présente des avantages et des inconvénients. Ainsi, les taxes peuvent encourager l'atténuation mais ne permettent pas de fixer un niveau d'émissions spécifique. A l'opposé, la réglementation et les normes permettent de viser un objectif d'émissions donné mais ne favorisent pas les innovations et la recherche technologique. L'Afrique reste un des continents les plus vulnérables à la variabilité et aux changements climatiques, à cause de multiples pressions et de sa faible capacité d'adaptation (manque d'eau, production agricole sévèrement compromise, malnutrition aggravée).