Et pour cause, le marché de légumes et fruits de Béni-Saf est fermé et ce, depuis le mois de mars dernier. Etant dans un de délabrement des plus déplorables qui offre une vue hideuse caractérise par un étalage anarchique, des produits de grande consommation sont exposés à même le sol, sans omettre les odeurs nauséabondes à vous couper le souffle dès que vous franchissez le seuil de ce souk. Toutes ces raisons, nous dit un élu de l'APC de Béni-Saf, ont nécessité sa fermeture. Une fermeture pénalisante pour le citoyen contraint de parcourir des kilomètres afin d'acquérir des légumes ou des fruits qui affichent d'ores et déjà des prix qui donnent du tournis. Pour expliquer ce marasme, un quinquagénaire de Béni-Saf de retour de Oulhaça, une ville limitrophe, nous dira d'un air narquois en exhibant son couffin à moitié vide, que vu la flambée vertigineuse des prix du poisson et de la viande, on est devenu végétariens par la force des choses. Mais voilà qu'aujourd'hui nous nous rabattons sur des légumes non seulement chers mais aussi de qualité qui laisse à désirer, poursuit-il. Pour revenir au sujet du marché, on rappellera, au passage, qu'il est ouvert officiellement le 3 août, dont le réaménagement effectué par la DCP a coûté la bagatelle de 7 millions de DA. Mais le lendemain, le 4 du même mois, et à la stupéfaction des citoyens, le marché est de nouveau fermé. Ainsi, les locaux au nombre de 59 sont vides. Mais pour être rassurant, notre interlocuteur (l'élu) nous fera savoir que le marché accueillera ses clients début ramadhan. En attendant l'ouverture de ce souk qui paraît agréablement relooké et mieux organisé qu'avant, le citoyen s'interroge toutefois sur les prix et la qualité.
