Des centaines de pompiers, épaulés par des moyens aériens venus de plusieurs pays d'Europe, peinaient à maîtriser ces incendies, qui n'ont toutefois pas fait de victimes. De nombreux habitants ont abandonné leurs maisons, menacées par les flammes. L'incendie le plus violent s'étend sur des dizaines de kilomètres carrés dans la région Attique, au nord-est d'Athènes, où l'état d'urgence a été déclaré samedi. Yiannis Sgouros, gouverneur du Grand Athènes, a évoqué un événement «tragique» et une «indescriptible catastrophe écologique», puisque jusqu'à l'heure, au moins 15 000 ha de pinèdes et de broussailles ont été carbonisés, selon les premières estimations officielles. Depuis dimanche matin, 67 incendies ou départs de feu ont été signalés dans l'ensemble du pays. Le travail des pompiers est rendu particulièrement périlleux en raison de vents violents de force 7 sur l'échelle de Beaufort, soit une vitesse de 50 à 60 km/h. L'autre front auquel doivent faire face les pompiers se situe à Porto Germeno, en Béotie, à 60 km à l'ouest de la capitale. Cependant, l'accalmie enregistrée dans la force des vents qui soufflaient depuis plusieurs jours a contribué au ralentissement de la propagation de ces feux et à une diminution de leur intensité. Les flammes ont notamment été maîtrisées dans la région d'Agios Stéfanos, au nord de la capitale, ainsi que dans la grande banlieue d'Athènes où de vastes moyens ont été déployés afin de sauver le monastère historique du Pantocrator. Plus de 500 hommes, dont 42 Chypriotes et 132 véhicules étaient sur place, ainsi que 300 soldats. Les pompiers sont épaulés par 16 avions bombardiers d'eau et trois hélicoptères, avait indiqué dans la matinée M. Kapakis. A la suite d'un appel lancé par la Grèce, deux avions italiens, un avion français, deux canadairs espagnols, un avion turc, un hélicoptère chypriote ainsi que six avions autrichiens participent aux opérations.