Ils ont fermé à la circulation le CW128, reliant Boghni à Tizi Ouzou, au niveau du pont de Kantija, durant toute la matinée d'hier. Les problèmes majeurs qui préoccupent ainsi la population locale sont ceux relatifs à la réhabilitation de l'unique route desservant le village et le réseau d'assainissement dont la réalisation accuse des retards énormes. Pour ce qui est de la route, un représentant de la population d'Ihamoutène a fait savoir que «les travaux de réhabilitation ont été entamés précédemment avant que l'entreprise de réalisation à qui le projet a été confié n'abandonne le chantier pour des raisons inexpliquées alors qu'il reste 1,8 km de travaux non effectués». Toutefois, il y a lieu de noter que cette unique voie d'accès qui relie ce village au CW128 est impraticable dans son état actuel, ce qui fait que sa réhabilitation est une urgence pour la population. Le deuxième problème majeur qui préoccupe les dizaines de familles d'Ihamoutène est lié à la santé publique, car il concerne le réseau d'assainissement qui n'est pas réalisé à ce jour. En effet, la pollution causée par les eaux usées qui se déversent à l'air libre constitue un obstacle crucial pour ces villageois qui se plaignent notamment des dégâts que subissent les champs et l'oliveraie qui sont importants dans ce village, et ce, au détriment des habitants qui aspirent à améliorer leur rendement agricole. Pour en finir avec cette situation, les représentants de ce village ont interpellé plusieurs fois les autorités locales, à leur tête le P/APC de Aïn Zaouia et le chef de daïra de Draâ El Mizan, mais à ce jour aucune suite n'a été donnée à leurs doléances, ce qui a poussé en conséquence les villageois à utiliser d'autres formes de contestation. «Les autorités n'ont pas donné suite à nos revendications et nous ont contraints à mener cette action pour nous faire entendre», a déclaré un représentant de ce village. Il faut préciser que le village Ihamoutène se trouve isolé du reste de la commune d'Aïn Zaouia, ce qui fait que ses habitants ont toujours le sentiment que leurs préoccupations ne constituent pas une priorité pour les autorités locales.
