Dès que l'été approche, c'est un véritable pont aérien qui est organisé entre la France et l'Algérie, plus particulièrement entre Paris et Alger, pour le transport de la communauté algérienne de France. Ce qui nécessite toute une organisation, des moyens humains, de transport et d'accueil pour répondre à la demande d'une clientèle de plus en plus exigeante et regardante sur les conditions de voyage, de confort, sur les tarifs qui lui sont proposés, d'autant qu'avec la présence de deux compagnies françaises (Aigle Azur et Air France) et d'une troisième, Air Méditerranée, qui entrera sur le marché dans les prochains jours et de la compagnie nationale Air Algérie, elle a le choix. A noter que le marché France-Algérie est régi par un accord aérien entre les deux pays en vertu duquel les parts sont réparties à égalité entre les compagnies battant pavillon français, d'une part, et Air Algérie, d'autre part. Sans compter la concurrence indirecte de compagnies qui proposent des sièges avec escale dans des pays tiers comme l'Italie, l'Espagne, la Tunisie ou le Maroc. Pour cette saison, 13 909 sièges en moyenne hebdomadaire Paris-Algérie (qui génère la part la plus importante du trafic voyageurs de la compagnie nationale entre la France et l'Algérie) sont mis à disposition par Air Algérie sur ses vols réguliers, contre 12 818 sièges en 2008. Au 15 juin, soit 4 jours avant notre entrevue avec A. Benahmed, représentant général d'Air Algérie de la zone France – qui a dressé pour El Watan un large tour d'horizon de l'activité de la compagnie nationale depuis Paris –, 93% de ces sièges étaient déjà engagés.