Les mauvaises langues n'ont pas raté l'occasion pour affirmer que les lenteurs administratives et bureaucratiques de la Direction des services agricoles (DSA) de la wilaya de Tipaza ont empêché pour la première fois les spéculateurs d'effectuer les transactions chez les notaires, en se référant, selon leurs propres interprétations, à la décision interministérielle n° 7 du 15 juillet 2002, relative aux désistement et droits de jouissance. Il a été même enregistré, ces dernières années, des expropriations parfois contestées des terres agricoles au profit des projets d'utilité publique. Des poches de terrains ont « miraculeusement » apparu après l'implantation des projets. Le pot aux roses a volé en éclats, notamment au niveau des sites de grande valeur, lors des débats organisés à l'issue des visites d'inspection effectuées par la wilaya, d'autant plus que la très récente création de la Commission d'aménagement de l'urbanisme et de l'architecture (CAUA) de la wilaya a permis de décourager les aventuriers d'une part et de réfléchir sur l'exploitation d'une manière intelligente, rationnelle et utile des espaces, au profit de la collectivité d'autre part. Les projets rêveurs sont tombés à l'eau durant la conjoncture actuelle. Aujourd'hui, les services de la DSA de Tipaza ne se sentent pas concernés pour entreprendre des actions en application de la récente décision du chef du gouvernement, relative au gel de la décision interministérielle n° 7 du 15 juillet 2002. Il n' y a pas eu de désistement. La wilaya de Tipaza compte 1594 exploitations agricoles, dont 1190 collectives et 404 individuelles. Les terres agricoles de la wilaya de Tipaza ont été agressées et défigurées par une multitude de constructions illicites. Ce qui n'a pas laissé indifférents les services techniques du secteur de l'agriculture. La DSA de Tipaza qui enregistre 300 cas a entamé des poursuites judiciaires à l'encontre des délinquants. Elle a même procédé à la démolition des habitations illégales après le verdict des instances judiciaires.