Leur calvaire dure depuis que le tronçon autoroutier a été livré à la circulation. C'est-à-dire depuis plus de deux ans. Ce qui pourrait assouvir les souhaits des villageois, c'est de procéder à la réalisation d'un pont, lequel permettra à une quarantaine de familles d'accéder à leurs champs. Toutefois, et selon ce qu'ont affirmé les habitants dans une requête, que l'ouvrage en question a été prévu dans le tracé initial de l'autoroute. La colère de ces familles ne semble pas prendre fin de sitôt. Ils sont en train de réclamer ce «pont» depuis le début des travaux. Trois correspondances ont été déjà envoyées aux responsables locaux depuis 2000. La dernière en date remonte au mois d'octobre 2008. À ce jour, aucune suite n'a été donnée pour qu'un pont soit érigé, et pour que les populations puissent rejoindre leurs terres. Cependant, pour atteindre leurs champs, les villageois font un contournement d'environ 30 km. Le seul passage qui débouche sur l'autre côté de l'autoroute, lequel est emprunté par les villageois, ne peut pas permettre le passage des engins agricoles. Cette situation ne fait que pénaliser davantage les trois villages, et surtout quand on sait que la majorité des habitants tire ses dividendes du travail de la terre. Lors de la dernière visite du ministre des Travaux publics à Bouira, les citoyens en question sont allés jusqu'à la fermeture de l'axe autoroutier pour attirer l'attention du ministre. La protestation n'a duré que quelques brefs instants, puisque les personnes qui attendaient le passage du «commis de l'Etat» pour lui remettre leurs doléances, ont été dispersés par les services de sécurité. Et comme deuxième coup asséné aux protestataires, M. Ghoul n'a pas daigné s'arrêter pour savoir ce que réclament les habitants des trois villages.