Cet important pôle urbain s'est confiné depuis un certain temps en un immense chantier de construction, tant le nombre de projets multisectoriels sont visibles depuis ces dernières années au niveau de plusieurs sites du centre urbain. Cette nouvelle dynamique soutenue par un budget de plus de 100 milliards de centimes a été édictée par le souci des pouvoirs publics et en particulier de l'exécutif communal de répondre à un besoin pressant de rehausser le niveau de développement local à un niveau appréciable. Cela afin d'endiguer bien entendu les carences qui ont longtemps prévalu en matière d'équipements publics et d'amélioration. Les retombées d'une telle situation n'ont pas manqué par le passé de provoquer le courroux de la population de certains quartiers. Cependant, il est utile de noter que parmi les principales raisons qui ont été précédemment à l'origine du maintien, durant des décennies, de cet état de décadence figure la grave insuffisance des ressources financières locales. En fait, les rentrées fiscales de la commune avoisinent annuellement le plafond de 39 milliards de centimes dont presque la majeure partie est destinée au budget de fonctionnement de l'APC qui absorbe à lui seul la bagatelle de 35 milliards de centimes.Ainsi, prenant conscience des véritables défis à relever afin de ressourcer le financement des importants projets de la commune, l'exécutif actuel s'est attelé depuis son installation à la tête de cette commune à recourir largement aux budgets sectoriels, tâche qui ne s'avère guère confortable. A cet effet, le P/APC Krimo Abzar déplore ce déséquilibre budgétaire qui affirme-t-il «ralentit énormément la mise en œuvre de l'essor de développement local à un niveau qui puisse toucher, dans les meilleurs délais, l'ensemble des quartiers de la commune». Le paradoxe est que certaines communes dont les besoins sont de bien moindre importance bénéficient de rentrées fiscales qui dépassent de loin celles de cette localité aux exigences immenses. En outre, faut-il indiquer dans ce cadre, qu'en sus du nombre important de la population locale qui avoisine les 51 000 habitants, environ un million de personnes transitent quotidiennement sur le territoire de ce pôle économique important qui s'étend sur 942 ha. Equipements publics La mise en œuvre du développement de ce volet important a nécessité la mobilisation d'un budget de 30 milliards de centimes. Ce programme dont la localisation a été généralisée à plusieurs quartiers de la commune comporte entre autres la réalisation des projets d'un siège d'état civil, d'une bibliothèque, une maison de jeunes et une annexe postale. S'agissant des infrastructures sportives, les études relatives à la réalisation des projets d'une piscine semi-olympique et l'aménagement de terrains de proximité sont déjà ficelées. Les opérations de réhabilitation des édifices publics dégradés tels que certains équipements scolaires, religieux, culturels et économiques à l'instar de la poissonnerie sont aussi au menu. En outre, le fameux projet du métro d'Alger, dont une station est prévue sur le boulevard Aïssat Idir, a chamboulé de fond en comble une partie du tissu urbain du centre-ville. Cette nouvelle donne a donné lieu à la démolition de certaines infrastructures existantes situées sur le tracé de ce projet tels les locaux du marché de viande dont la délocalisation des locataires n'a été guère une chose aisée, n'était l'engagement pris par les responsables de l'entreprise du Métro d'Alger de leur livrer de nouveaux locaux dans une période n'excédant pas 5 mois.Néanmoins, ces promesses semblent être loin de respecter ce délai, puisque 4 mois sont déjà passés et les travaux de réalisation du projet des nouveaux locaux sont seulement au stade de démarrage. «A cet effet, nous appelons les responsables de l'entreprise du Métro d'Alger à honorer leurs engagements et à veiller à accélérer la cadence des travaux, pour permettre le recasement, dans les meilleurs délais, de ces bouchers lésés», a conclu Krimo Abzar.