Même si aucune enquête sanitaire n'a été rendue publique sur le sujet, des praticiens spécialistes s'inquiètent de la progression des cancers chez la population chélifienne dont un grand nombre est d'ailleurs traité au niveau des établissements spécialisés de la capitale. Certains ont vite fait le lien entre cette affectation grave et la persistance des habitations et structures de l'éducation en préfabriqué qui contiendraient de l'amiante, un matériau hautement cancérigène. Il y a quelques années, un président d'APW avait fait des révélations sur le sujet avant d'être stoppé net par le ministre de l'Intérieur qui avait soutenu le contraire, lors d'une réunion officielle sur la situation des sinistrés. Pour sa part, la Coordination des sinistrés du séisme de 1980 continue de dénoncer les « ravages que cause l'amiante » aux occupants de ce type d'habitat. Elle l'a fait savoir aux plus hautes autorités du pays, tout comme elle l'a mentionné noir sur blanc dans ses différents communiqués à la presse. Elle réclame une prise en charge rapide et efficace de ce problème majeur pour limiter les dégâts. Si pour les établissements scolaires en préfabriqué le programme de remplacement est en cours, pour les logements de même nature, par contre, le dossier est freiné par l'absence de mesures concrètes et réalisables pouvant susciter l'adhésion des populations concernées. Outre les cancers, les médecins ont diagnostiqué des affections respiratoires aiguës et des maladies de la peau chez les occupants des 18 000 baraques implantées autour des communes voisines de Chlef et de Chettia.