Le Réseau de recherche nationale dans le domaine des sciences et technologies de l'information et de la communication (2RSTIC) a été installé hier à Alger par Hamid Bessalah, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. Selon lui, un certain nombre de conditions doivent être réunies pour la réussite de cette initiative. Il s'agit de « la mobilisation des compétences humaines. Elles existent et activent dans des laboratoires de recherche. Il y a lieu de les impliquer. Il faut une programmation de recherche utile, une évaluation effective et des moyens financiers permanents. Les projets seront soutenus par l'Etat à condition qu'il y ait au moins un opérateur économique et une équipe de recherche pour démontrer l'utilité du projet préconisé ». M. Bessalah a parlé aussi de la veille stratégique que le réseau doit assurer car « dans le passé, nous avons fait des choix technologiques dont certains ont eu des retombées négatives. On évoque aujourd'hui la 4G, il nous faut une vision claire dans ce domaine. Quel sera le modèle à mettre en place ? C'est aussi le cas des réseaux informatiques et de télécommunication de type NGN (Next Generation Network). Le réseau doit guider le choix de l'Etat, on ne peut plus continuer à naviguer à vue ». Le financement du réseau se fera par le Fonds d'appropriation des usages et du développement des technologies de l'information et de la communication (Faudtic) et le Fonds national de la recherche. Le Faudtic a été instauré par la loi n°08-21 du 30 décembre 2008 portant loi de finances pour 2009. Ce compte retrace les subventions de l'Etat, le reversement par l'Autorité de régulation des postes et télécommunications de la contribution à la recherche, à la formation et à la normalisation en matière de télécommunications et autres financements, dons et legs ainsi que les dépenses liées à toutes les actions en liaison avec le programme stratégique Algérie électronique 2013 (E-Algérie 2013), les études, l'assistance technique, la recherche-développement et la promotion des associations professionnelles du secteur. 13 universités et centres de recherche au niveau national et 19 laboratoires et entreprises économiques ont adhéré jusque-là au réseau, formant ainsi 36 équipes de recherche en développement. « Malgré tous les efforts accomplis, les activités de recherche scientifique et de développement technologique et la formation des compétences humaines dans les TIC sont encore limitées », souligne le rapport de synthèse E-Algérie 2013. Le document prévoit des mesures incitatives et motivantes pour les multinationales (Microsoft, Oracle, Cisco) présentes sur le marché national en vue d'investissements dans la mise en place de Centres de transferts de technologie et d'innovation (CTTI) à Sidi Abdallah. Il a été préconisé également de favoriser les partenariats avec les universités et les centres de recherche étrangers.