Aujourd'hui, nul ne peut nier le fait que fonder une société de l'information suscite grandement la création d'une économie numérique et de l'innovation. Pour ce faire, il est impérativement nécessaire d'acheminer vers la recherche-développement. C'est dans cette perspective que le réseau national de recherche et développement dans le domaine des TIC (2RSTIC) a été lancé, hier à Alger, en présence du ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, M. Hamid Bessalah. Inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de e-algérie, ce réseau constitue le socle des activités de recherche-développement des TIC. Le département ministériel aura à sa charge la mobilisation des ressources humaines et des moyens matériels et financiers nécessaires au lancement et à la réalisation des projets innovants et fédérateurs, notamment en terme de création de produits et de services à valeur ajoutée. Selon le ministre, atteindre les résultats attendus de la mise en œuvre de ce réseau nécessite la mobilisation des compétences humaines nationales, l'implication des opérateurs économiques ainsi que les moyens financiers nécessaires. Le financement du 2RSTIC est assuré, selon lui, par le Fonds d'appropriation des usages et du développement des TIC (FAUDTIC) ainsi que par le fonds national de la recherche. Ce réseau s'appuie principalement dans son fonctionnement sur les compétences des laboratoires de recherche des universités, des centres de recherche publics ainsi que sur les entreprises. Les projets de ce réseau sont définis par le Conseil sectoriel permanent (CSP) et il s'agit de la confection de réseaux informatiques et de télécommunications, notamment, réseau de type NGN (Next Generation Network), les technologies des systèmes à fibres optiques, de radiocommunication et de communication par satellite. Il s'agit également de la sécurité des systèmes et des réseaux, les logiciels spécialisés, les plateformes de services et les contenus, etc. Par ailleurs, le 2RSTIC a pour mission principale de contribuer, par sa composition, à la mise en oeuvre du programme de recherche-développement arrêté par le CSP et de contribuer à l'harmonisation et la rationalisation des moyens requis pour la réalisation de ses missions. Cependant, "la mission fondamentale de la mise en place de ce réseau, est d'assurer la veille stratégique et technologique dans les TIC", a précisé le ministre. Dans le cadre du lancement de ce réseau, le département ministériel avait lancé auparavant un avis à proposition de candidature en direction des laboratoires des universités, des centres de recherche, des établissements publics à caractère scientifique et technologique ainsi que les opérateurs économiques et sociétés à capital risque afin de recueillir leur adhésion au sein de ce réseau. Sur ce point, le ministre a indiqué que "nous avons recensé un nombre assez important de demandes d'adhésion. Jusqu'à présent, nous avons plus de 13 universités et écoles, 19 laboratoires, 36 équipes de recherche ainsi que 4 opérateurs économiques". Durant les débats qui ont succédé à la séance de présentation du réseau, le ministre, en répondant à une question inhérente aux difficultés auxquelles sont confrontées les PME nationales en ce qui concerne l'attribution des marchés publics, a indiqué qu'"il est illogique que les commandes publiques aillent ailleurs que vers les Algériens. Il y a tant de mesures à prendre pour que les PME nationales auront toutes les facilités adéquates qui leur permettent plus d'accès aux commandes publiques". A une question relative au différend qui oppose Algérie Télécom au fournisseur de services Internet Eepad, à cause de non-paiement de factures, M. Bessalah s'est contenté de faire savoir que les négociations sur les solutions entre les deux parties sont toujours en cours, sans pour autant fournir de plus amples précisions à ce sujet. Dans le cadre de la mise à niveau des infrastructures de télécommunication, Algérie Télécom, selon le ministre, se dotera, d'ici la fin de l'année en cours, de nouveaux équipements permettant l'installation de 900 000 lignes haut débit par an. Concernant la nouvelle version d'Ousratic, le ministre dira que "le programme tracé, notamment avec le ministère de l'Education nationale, sera examiné prochainement par le gouvernement". Il s'agit, pour rappel, de la dotation de l'établissement scolaire de laboratoires informatiques, le développement des contenus, ainsi que d'aller vers un PC pour chaque élève. Hamid .M.