Hier, pour la seconde fois consécutive, la 2e session plénière de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) de Sidi Bel Abbès a été reportée à une date ultérieure, faute de quorum. La majorité des élus (25 sur 39) a refusé de prendre part aux travaux de la session qui avait pour ordre du jour l'examen et l'approbation du budget supplémentaire (BS) de la wilaya. Les élus frondeurs, appartenant à quatre formations politiques (PT, RND, MSP et FNA) ont estimé hier que les conditions d'« un dialogue franc et serein ne sont pas réunies ». « Tout porte à croire que nous nous acheminons vers une situation de blocage », ont-ils ajouté. Dans une déclaration rendue publique la semaine dernière, ces mêmes élus dénonçaient les « manquements flagrants aux règles élémentaires de l'exercice démocratique au sein de l'assemblée ». « Le président de l'assemblée refuse toujours de tenir une session extraordinaire pour examiner nos revendications », explique un élu du PT, tout en déplorant le manque de transparence dans la gestion de l'APW et les tentatives d'« intimidation » visant certains élus. A ce propos, il cite le vol dont a été victime le vice-président de l'APW, M. Naïmi, d'obédience RND, et l'un des principaux initiateurs du mouvement de contestation. Le véhicule de service de l'élu, subtilisé par des inconnus dans la nuit de jeudi à vendredi, a été retrouvé, à l'aube, accidenté sur la double voie Sidi Bel Abbès-Oran. C'est l'élu en personne qui a avisé les services de sécurité de la disparition du véhicule, ont indiqué ses collègues. Selon eux, la Gendarmerie nationale, qui mène l'enquête, a auditionné, dimanche, plusieurs fonctionnaires de l'APW et « ne saurait tarder à livrer ses conclusions ». « Le vol du véhicule de M. Naïmi constitue un précédent grave et nécessite une enquête approfondie de la part des services concernées », considèrent les élus frondeurs. Pour le moment, aucun suspect n'a été interpellé par la gendarmerie.