L'ambassadeur de la République de Corée du Sud, Choi Sung-Joo, a été, lundi et mercredi derniers, l'hôte de marque de la ville de Tiaret. Visite qui s'inscrit dans le cadre des relations de plus en plus marquées entre les universités Abderahmane Ibn Khaldoun et sud-coréennes (EWHA Womans University, Séoul National University et celle de Paichai) et qui a permis au diplomate, outre la présentation d'une communication axée sur les relations des deux pays à la veille de leurs 20 ans, de constater les travaux de réalisation d'un laboratoire de production de semences de pomme de terre (amélioration génétique) qu'entreprend une entreprise sud-coréenne dans la commune de Sebaïne. Ce laboratoire devrait couvrir les besoins nationaux à hauteur de 30%. Le colloque, caractérisé par une ambiance festive, été rehaussé par la présence d'enseignants venus d'horizons divers, des recteurs des universités de l'Ouest algérien, de l'ex-ministre Mihoub Mihoubi, du professeur Khiati de la Forem et d'un panel de personnalités. D'intéressantes communications ont été faites, comme « Le modèle coréen et son dynamisme économique établi par construction et déconstruction de la société coréenne » par Seu-Kyoung Roe, du centre de recherche de la francophonie, « Le développement économique de l'Algérie : du socialisme à l'économie de marché » de A. Khalid, « Le colinguisme en Corée : avantages et inconvénients » de Jung-Sook Kim, université de Paichai, et d'autres bien nombreuses pour pouvoir les énumérer toutes. Au-delà des communications constructives et d'actualité suivies par la communauté universitaire, le colloque a été une occasion pour, dira Hadj Zoubir Nasreddine, « sceller et élever les relations entre les quatre universités pour s'entrouvrir des perspectives scientifiques mutuellement avantageuses et enrichissantes ». A vrai dire, dira notre interlocuteur : « Cela fait cinq ans que les universités de Tiaret et de Paichai entretiennent une coopération scientifique soutenue avec à la clé l'envoi d'étudiants en Corée et poursuite de leurs études pour des étudiantes de ce pays à Tiaret. » L'université de Paichai a déjà procédé au recrutement d'universitaires algériens qui travailleront pour le compte du laboratoire de production de la pomme de terre. D'autres ont bénéficié de bourses d'études. La nouveauté, ajoute le recteur de l'université de Tiaret, est la possibilité « de voir la langue coréenne enseignée dès l'année prochaine par le centre d'enseignement intensif des langues qui, outre le français, dispensera l'enseignement de l'allemand et de l'anglais ». Ce centre qui dispose de cinq laboratoires de langues aura un nouveau siège. A signaler que l'université de Tiaret accueille près de 20 000 étudiants.