Le bois se trouvant à la cité Faïzi, dans la commune de Bordj El Kiffan est toujours sous l'emprise d'indus occupants qui y ont élu domicile. La forêt abrite, selon les statistiques des services de l'APC, 45 baraques construites illicitement dans ce lieu dédié initialement à la villégiature et aux loisirs. Le site qui a été nouvellement réaménagé en le dotant d'un mur d'enceinte et d'allées, dans le but d'y promouvoir les activités de loisirs, se trouve aujourd'hui non seulement dépourvu de personnel affecté à son entretien, mais aussi livré aux squatters qui en ont fait un lieu de résidence. «Le dossier est entre les mains de la wilaya, seul organisme habilité à décider du devenir de ces occupants illicites», souligne Ali Boukhaldouni, délégué chargé du dossier des bidonvilles au niveau de l'APC. Et à notre interlocuteur de poursuivre : «Notre champ d'intervention se limite à contenir toute forme d'extension du site, en procédant à la démolition systématique des nouvelles baraques qui viendraient se greffer au site», précise-t-il. Par ailleurs, nous apprendrons de notre interlocuteur que les instances de la wilaya chargées de ce volet ont amorcé une opération de constitution de dossiers par les occupants de ces baraques destinés au fichier national. De l'avis des habitants de la cité Faïzi, qui, faut-il le dire, ne bénéficient nullement du bien-être qu'offre la forêt, «il est impératif de redonner à cette forêt son lustre d'antan et la remettre sur les rails de sa vocation première et ce, en recasant ces indus occupants». Outre ce bidonville qui enlaidit cette localité du littoral est algérois, la commune de Bordj El Kiffan compte près de 3400 autres baraques éparpillées sur tout le périmètre de la commune. «Ce nombre est partagé entre 38 sites, mais le plus important reste celui du Hamiz qui compte à lui seul 884 baraques», affirme M. Boukhaldouni. Le grand bidonville du Hamiz, érigé dangereusement sur les berges de l'oued El Hamiz, se trouve partagé entre trois communes, à savoir Bordj El Kiffan, Dar El Beïda et Rouiba. Depuis le temps que ce site existe, les pouvoirs publics n'ont pas trouvé de solution définitive pour l'éradiquer, et la vie des citoyens se trouve menacée par les débordements des eaux qui, à chaque saison hivernale, envahissent les mansardes construites à même le lit de l'oued. Le deuxième site de bidonville, par ordre d'importance, est incontestablement celui de Rassauta qui compte une multitude de baraques construites dans une zone mitoyenne avec les résidences érigées légalement dans le cadre de l'extension de la ville.