La décharge de Oued Smar fonctionne à plein régime. «Quelque 1 000 rotations sont enregistrées chaque jour dans cette décharge de plus de 32 hectares», assure-t-on sur place. L'APW d'Alger a traité du dossier environnement à l'occasion de sa session ordinaire qui s'est tenue lundi à la salle de réunion l'ex-CPVA (Alger-Centre), sans trop aborder les problèmes de santé publique posés par cette décharge. Les élus n'ont pas abordé la question de la fermeture de ce lieu où sont entreposées des milliers de tonnes de déchets collectés chaque jour. Les mêmes rengaines ont été pourtant reprises dans le document mentionnant les recommandations de l'Assemblée dirigée par M.Djeffal. «La collecte des déchets solides, mais surtout leur entreposage, pose problème. Il en est de même des déchets liquides et gaziers qui nécessitent la mise en place de centres adéquats pour éviter la pollution de l'environnement», se sont contentés de hasarder certains élus de la commission de l'environnement dans leur exposé laconique. Les élus ont indiqué que les pouvoirs publics doivent prendre en charge les déchets en soutenant l'EPIC de wilaya Netcom, qui a vu son équipement roulant renforcé. Mais les décharges et les centres d'enfouissement sont restés les mêmes, inchangés depuis plus de 30 ans, surtout ceux de Oued Smar et Ouled. Une étude d'impact environnemental de la décharge de Oued Smar a été confiée en février 2006 à Liban-Consult en vue de sa fermeture. Mais depuis la visite de M. Rahmani sur place en compagnie du wali d'Alger, rien n'a changé. Les mêmes litanies, mais surtout le même va-et-vient de bennes est signalé. Le projet portant aménagement de la décharge de Oued Smar n'a pas connu sa vrai concrétisation. Sur la plaque plantée à l'extérieur de la décharge il est indiqué que les délais d'exploitation du projet sont de 48 mois sans indiquer le début des travaux. Le bureau libanais chargé de l'étude sur la fermeture et l'aménagement de la décharge a procédé à un relevé topographique ainsi qu'à la collecte des données relatives à l'étude de neutralisation et de réhabilitation de la décharge (cartes géologiques, hydrologiques et les données sur les ressources en eau). Pas moins de 45 forages devaient être réalisés (10 à l'intérieur de la décharge et 3 autres à l'extérieur). Au début de ces travaux, on a annoncé néanmoins la présence de certaines entraves, entres autres l'inaccessibilité aux emplacements fixés des forages et l'apparition d'eau à un niveau de moins de 10 mètres, expliquant la présence dans la décharge de lixiviats et d'eaux pluviales.