On connaît les dégâts de la décharge de Oued Smar, il reste, aujourd?hui, la nécessité de mieux gérer les déchets ménagers pour préserver notre environnement. La solution viendrait des centres d?enfouissement. En perspective de la fermeture définitive de la décharge de Oued Smar qui est arrivée à saturation après 35 ans d?exploitation, quelque 60 centres d'enfouissement technique ont été créés jusqu'à ce jour à travers le territoire national, a révélé le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, hier, mardi, lors d?une visite sur le terrain. À ce titre, Cherif Rahmani a insisté sur la nécessité d?intégrer un nouveau procédé de gestion des déchets, notamment les ordures ménagères, à travers l'éradication des décharges anarchiques et leur remplacement par des centres d'enfouissement technique conformes aux normes internationales. Garantir une gestion rigoureuse de ces centres ainsi que le suivi et le contrôle des opérations d'enlèvement des ordures, s?avère une des priorités du département de Rahmani. Parmi les actions alternatives qui ont été entreprises pour assurer le traitement des déchets de la wilaya d?Alger, un Centre d?enfouissement technique (CET) a été réalisé dans la région de Staouéli, outre la mise à niveau environnementale du centre d?enfouissement de Ouled Fayet et le lancement d?une étude portant recherche d?autres CET au niveau de la wilaya d?Alger et des wilayas limitrophes. Les premières investigations du bureau d?études libanais «Liban Consult» chargé de cette opération, ont permis de localiser un certain nombre de sites où la réalisation de futurs CET est possible notamment au sud-ouest, au sud et à l?est d?Alger. Concernant le Centre d'enfouissement technique de Staouéli, dont le coût de réalisation s'élève à 250 millions de dinars, et qui s'étalera sur une superficie de près de 8 hectares, le ministre a indiqué qu'il s'agissait «d'un centre industriel qui requiert de l'expérience, une gestion rationnelle, voire un suivi et un contrôle rigoureux des déchets suivant leur type et leur volume». Selon les explications données par Antoine Meouchy, directeur général de «Liban Consult», le CET de Staouéli est destiné aux opérations de tri, de recyclage des ordures en verre, en papier, en plastique et autres ordures ménagères. Les déchets hospitaliers et industriels ne sont, cependant, pas autorisés a être déversés dans ce genre de site», a-t-il précisé. l Après le lancement officiel, en février dernier, de l?opération de fermeture et de réhabilitation de la décharge de Oued Smar, par le ministre, la première phase de ce projet connaît, semble-t-il, un avancement satisfaisant. Dans ce contexte, Liban Consult a effectué un relevé topographique de la zone de la décharge et procédé à la collecte des données et des documents nécessaires à l?étude de neutralisation et de réhabilitation de cette décharge. Intervenant à ce propos, M. Meouchy a qualifié cette opération de très «complexe» en raison, d?une part, de l'accumulation d'une grande quantité de lixiviat (mélange de déchets et des eaux pluviales) atteignant parfois une profondeur de 30 m et, d?autre part, l?inaccessibilité aux emplacement fixés des forages et l?apparition d?eau à un niveau de moins de 10 m. Le directeur général de Liban Consult a relevé, également, l'existence de déchets dangereux, dont certains sont non recyclables. Notons, enfin, qu?un appel d'offres sera lancé dès la remise des analyses, devant être effectuées, dans un délai de 6 mois, pour la désignation de la société devant procéder à la dépollution du site et sa transformation en espace vert.