Il joue et enseigne au Moyen-Orient et en Europe. En 1996 sort son premier album, Taqaseem, suivi de Sou'faham (2001) puis de Tamaas (2002), en collaboration avec le label Daqui. Il collabore avec de grands poètes dont Mahmoud Darwich avec lequel il noue une amitié. Ses partitions accompagnent aussi des films arabes et européens. C'est grâce lui que se constituera le Trio Joubran qui compte aussi Wissam, musicien et luthier, premier étudiant arabe diplômé du prestigieux Conservatoire Stradivarius de Crémone (2005).et qui a fabriqué de ses propres mains les luths du Trio. Enfin, le plus jeune des frères, Adnan au parcours atypique dont les premiers admirateurs furent les clients mélomanes de la lutherie de son père. Adnan, toujours en quête de nouveautés, prépare cette année un spectacle à Paris, «Eko du Oud» où la musique rejoindra le cirque ! Le trio a vu formellement le jour dans un concert aux Jardins du Luxembourg en août 2004. Leur premier album, Randana, exprimait déjà leur «volonté de faire parler la Palestine». Il sera suivi en 2007 de Majâz, avec la participation de l'excellent percussionniste Youcef Hbeisch. Une œuvre de maturité qui confirme le talent d'un groupe qui se positionne aux avant-postes de la musique arabe actuelle. Ils seront à Alger, jeudi 29 octobre, à la Salle Ibn Zeidoun sur invitation de l'AARC (Agence algérienne pour le rayonnement culturel) et ce, dans le cadre du mois Mahmoud Darwich et en liaison avec le programme d'animation du 14e Salon international du livre d'Alger. En plein dans le sujet, le Trio Joubran vient présenter au public algérois son tout dernier spectacle intitulé «A l'ombre des mots», présenté à Ramallah au début de l'année puis au Parlement européen à Strasbourg (février), en présence du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Selon le Trio : «Il est difficile pour nous de parler de l'œuvre que nous avons intitulée «A l'ombre des mots» car c'est en fait à l'ombre d'un homme que nous avons accompagné pendant plus de douze ans, que nous avons aimé et respecté… Un homme dont nous attendions une parole, une lettre, une note, une phrase pour nous enchanter et nous ramener à l'espoir, son espoir, lui, qui, du royaume du verbe, a incarné le nationalisme, la révolution, la foi dans la terre, cette terre sainte, sa Palestine». C'est un spectacle complet où la musique se joue sous des écrans où Darwich apparaît en disant ses poèmes qui se mêlent aux sons. Le Trio est heureux de venir à Alger, qui ne figurait pas jusque-là dans sa longue liste de tournées à travers le monde, mais aussi pour leur attachement de toujours à l'Algérie.