Après dix jours d'intenses activités, les lampions du Festival international de la littérature et du livre de jeunesse se sont éteints au grand regret des participants et du public. Un public qui a pris goût à des soirées festives où le livre et l'animation ont occupé la part du lion. Des conférences tous azimuts autour de thèmes variés, notamment « De quoi parlent les écrivains africains d'aujourd'hui ? », « La femme dans la littérature africaine contemporaine », « Les écrivains africains et l'édition », « La femme dans la littérature africaine » et « L'Afrique dans la littérature arabe contemporaine » ont été animées par d'éminentes personnalités du monde de la littérature de différents pays d'Afrique telles que Caya Makélé, Calixthe Beyala, Sami Tchak, Tanella Boni, Aminata Traoré et des animateurs. Il y a eu également des lectures à foison données par l'illustre artiste Sid Ahmed Aggoumi qui, avec le talent qu'on lui connaît, a revisité quelques œuvres des grandes figures de proue de la littérature et de la poésie algériennes. L'animation culturelle en direction des enfants n'était pas en reste puisque des ateliers de peinture et de bricolage, des contes, des pièces théâtrales, des prestations musicales ainsi que des jeux en plein air ont ravi aussi bien les bambins que les adultes. L'ensemble des exposants ont reconnu que cette deuxième édition s'est bien déroulée, en ne manquant pas de rappeler l'intérêt certain du jeune public pour le livre. Cependant, d'aucuns espèrent que la prochaine édition sera lancée d'ici peu et non deux mois avant la manifestation. L'éditeur de la maison Lalla Moulati, Seddek Kebir estime que le programme d'un festival est une culture. L'organisation est une science et non un vouloir. « La science, dit-il, a besoin d'un temps. C'est l'organisation qui ramène les moyens. La 3e édition pourrait être une grande manifestation de la jeunesse si on prend le taureau par les cornes en commençant d'ores et déjà à travailler sur la prochaine édition. » Le problème des sanitaires a été largement évoqué aussi bien par les exposants et les invités que par les visiteurs. Il est inconcevable, selon eux, d'installer un chapiteau sans des toilettes. C'est parce que cette deuxième édition a enregistré un succès appréciable que le prochain festival s'échelonnera sur 15 jours. C'est du moins ce qu'a annoncé la ministre de la Culture, Khalida Toumi, au cours de la cérémonie de clôture. Il est à noter, par ailleurs, que la deuxième édition du festival permettra de découvrir de jeunes talents et ce, à travers le lancement du concours de la meilleure nouvelle inédite, produite par un jeune auteur algérien. Ainsi, trois prix ont été attribués aux meilleures nouvelles en langues arabe, amazighe et française, et ce, en fonction des critères fixés. La meilleure nouvelle en langue arabe a été décernée à Al Aïd Belaïli (25 ans), de la wilaya de Chlef, pour son œuvre Voyage dans le sens inverse. Le prix de la meilleure œuvre en langue amazighe a été attribué à Abdennebi Moussa (25 ans), d'Alger, pour Amesskar dhi s'vitar (Un écrivain à l'hôpital), tandis que le prix de la langue française a été décroché par Ilham Meraoui (22 ans), de Zéralda, pour sa nouvelle Le Voyage de noces. Les membres du jury, en l'occurrence, Abdelhamid Bouraoui, chercheur à l'université d'Alger, critique et écrivain, Mme Djouher Amhis Ouksel, écrivain et critique, et Mme Aïcha Kassoul, chercheur à l'université de Bouzaréah, à Alger ont indiqué que le choix était difficile à faire, compte tenu du nombre élevé et du talent des candidats.