Après une durée de dix jours, la troisième édition du Festival international de la littérature et du livre de jeunesse, a été clôturée, samedi soir, au niveau de l'Esplanade de Riadh El Feth, avec la remise du Grand prix de la nouvelle. Cette troisième édition du Feliv a rassemblé 117 éditeurs nationaux et étrangers soucieux de satisfaire la demande de leurs lecteurs. La plupart des exposants ont fait preuve d'originalité en proposant des présentoirs bien achalandés en titres en tous genres et pour tous les goûts. Si le Salon a été quelque peu boudé par le public en raison de la période des examens de fin d'année, le commissaire du festival et directeur des éditions Casbah, Smaïn Améziane, a indiqué que le Feliv s'est ouvert à la population scolaire. Un accord a été signé avec le ministère de l'Education. En effet, cinq cents élèves d'établissements primaires, moyens et secondaires ont été accueillis quotidiennement sur l'Esplanade de Riadh El Feth pour se familiariser avec l'univers du livre et profiter des différents ateliers ainsi que du programme d'animation artistique. Suite aux expériences des années précédentes, il nous a semblé important que l'Education nationale fût partie prenante de cette manifestation. « Le système éducatif a un rôle important à jouer pour la formation du lectorat algérien. Il est aussi important de souligner que l'amour de la lecture s'apprend à l'école et cela aurait été un non-sens d'organiser un festival sans la présence des écoliers. Heureusement que le ministère de l'Education a répondu favorablement à notre invitation. Cela va permettre aux enfants des communes enclavées d'être présents et de partager la magie de la lecture », a indiqué le commissaire lors de la conférence de presse. Le Feliv 2010 s'est également caractérisé par de nouveaux espaces consacrés aux professionnels du livre avec la présence d'éditeurs de grandes maisons d'édition françaises, à l'image de Marion Hennebert, des éditions l'Aube, ou encore par Françoise Mateu, directrice éditorialiste des éditions Le Seuil Jeunesse et présidente du service jeunesse de Bief. Un autre aspect a été mis en exergue, celui de l'organisation de multiples activités tels les conférences-débats, les ventes-dédicaces, les ateliers ludiques, éducatifs et les activités en plein air pour les jeunes, les lectures littéraires et poétiques ainsi que des représentations théâtrales pour enfants. Le festival a été clôturé en apothéose par une cérémonie de remise de prix aux lauréats du Grand prix de la nouvelle dans chacune des trois langues : arabe, amazighe et française. Un prix décerné aux jeunes nouvellistes de moins de 30 ans. Le grand prix de la nouvelle en langue arabe a été attribué à l'enseignant Walid Ben Smaïl Sahli, enseignant à Sétif pour Une journée de neige. Le grand prix de la nouvelle en langue amazighe a été décerné à Nabila Bennacer, étudiante en magister à l'université de Tizi Ouzou pour L'Amour et le Sang. Quant au grand prix de la nouvelle en langue française, il a été attribué à l'étudiant algérois Sofiane Bennacer pour La Bougie. Les heureux lauréats ont décroché la coquette somme de 300 000 dinars.