Le 1er Festival culturel international de la littérature et du livre de jeunesse a été inauguré, jeudi dernier, par la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi. L'exposition-vente qui se tient sur l'esplanade de Riadh El Feth, à Alger, accueille plus de 80 exposants algériens et étrangers. En visitant les différents stands, la ministre de la Culture déclarera aux journalistes que «ce genre de manifestation vise à rapprocher les jeunes Algériens du livre et de la lecture et contribuer ainsi à la consécration de l'amour pour la lecture». Par ailleurs, la ministre précisera que «cette manifestation a été exonérée de taxes et d'impôts afin de rendre les prix des livres accessibles au public». De leur côté, les organisateurs soulignent que le festival «vise à mettre à l'honneur la littérature nationale et étrangère et à éclairer l'activité éditoriale destinée à la jeunesse, dans ses contenus et présentations les plus variés». Mais, au-delà de l'activité éditoriale et commerciale proprement dite, le festival aura «d'autres couleurs culturelles» car il donnera lieu à un grand programme d'animation culturelle, dont des ateliers de peinture, de lecture, de représentations théâtrales et de rencontres. La particularité de cet événement culturel est qu'une place importante et considérable est réservée à l'animation destinée à l'enfant. A ce propos, les organisateurs ont souligné que «plusieurs programmes artistiques et ludiques mobiliseront, en effet, musiciens, acteurs, conteurs, peintres et dessinateurs pour le plus grand plaisir des jeunes visiteurs». «Le festival se veut d'abord une fête du livre et est destiné au grand public et pas seulement aux gens qui ont l'habitude de fréquenter les librairies. On cible le large public», avait déclaré le commissaire du festival, Smaïn Ameziane, lors d'une conférence de presse qu'il avait animée mardi dernier. Concernant le volet animation auquel les organisateurs accordent une grande importance, M. Ameziane dira que plusieurs pièces de théâtre sont au programme, à l'exemple de la Vendeuse d'oiseaux de Fouzia Aït El Hadj, Do, Ré, Mi, de Didi Hamdan, le Village des rêves. A cet effet, une scène et des gradins sont dressés au niveau de l'esplanade pour accueillir les représentations et les enfants. Seront également au rendez-vous le cirque de Papanino, des ateliers de dessin, de peinture et de bricolage, de même que des pistes d'écriture, avec les «Amis de Tchikano». «La promotion n'est pas axée sur le commercial mais sur l'animation. L'intérêt est que les enfants viennent avec leurs parents», ajoutera le conférencier. S'agissant des soirées, des tables rondes seront animées par des noms connus sur la scène littéraire, dont Anouar Benmalek, Rachid Boudjedra, Hamid Skif, Mohamed Bouhamidi, etc. Les conférences, thématisées sous le titre «Passeurs de savoir», traiteront de la problématique du livre. La manifestation est aussi une opportunité pour les éditeurs de faire la promotion de leurs ouvrages afin de mieux les vendre, a précisé M. Ameziane. Pour sa part, Mme Samia Cheikh, chargée de l'animation, a insisté sur la nécessité et l'importance de l'animation pour les enfants, où «le livre sera toujours en arrière-plan». «Nous avons essayé de mettre en avant le plaisir de la lecture», conclura l'intervenante. Un hommage sera également rendu au grand poète arabe Mahmoud Darwich, décédé récemment. Le festival se clôturera le 29 août prochain par la remise des prix. Le commissaire précisera qu'il s'agit de trois prix pour récompenser la meilleure nouvelle inédite produite par un jeune auteur algérien de moins de 25 ans, dans les trois langues en usage en Algérie (arabe, français et tamazight). 160 manuscrits ont été reçus en arabe et en français. «A ce jour, aucun manuscrit en tamazight n'est encore parvenu au commissariat du festival», a-t-il signalé. Un prix d'encouragement pour chacun des meilleurs ouvrages réalisés par un éditeur algérien dans le domaine des publications destinées à l'enfance et à la jeunesse en trois langues est également prévu. Ainsi, le festival va créer, durant 9 jours, un véritable aspect festif autour du livre et faire «l'objet d'une grande attention. Il est attendu qu'il favorise les sorties familiales durant les heures d'ouverture, de 16h à 22h». Ce 1er festival se déroule avec la participation d'éditeurs algériens, égyptiens, marocains, camerounais, français, mauritaniens, syriens, libanais et japonais. A noter que le festival est institué par un arrêté du ministère de la Culture, en application du décret exécutif relatif aux festivals culturels. Il est placé sous le patronage du président de la République et organisé par le ministère de la Culture. T. L.