L'Etablissement de transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa) a réinvesti le transport universitaire dans la capitale. «23 bus de l'Etusa ont été mis en marche depuis le 11 octobre. C'est un premier lot de bus acquis auprès de la SNVI, destinés à assurer des lignes qui ne sont pas desservies par l'opérateur privé (Tahkout, entreprise du Cous à Alger et dans les wilayas limitrophes)», assure M. Bouteba, secrétaire général du syndicat d'entreprise. Les destinations desservies par les agents de l'établissement public ? «Ces bus assurent des dessertes Zéralda-Ben Aknoun, Zéralda-Draria ou encore El Harrach vers Ben Aknoun. Nous transportons jusqu'à1000 étudiants de Zéralda et 450 à Ben Aknoun. Nos chauffeurs travaillent de 6h, à 18h», soutient Bouteba en affirmant que le dépôt d'El Harrach a été mis à la disposition de l'ex-régie. D'autres bus seront mis en fonction prochainement. «Le ministère des Transports a négocié l'acquisition de 210 autres bus qui seront fonctionnels à la fin de l'année ou au début du mois de janvier. Des chauffeurs sont recrutés pour la première opération, 60 au total. Ils travailleront en double vacation. Nous comptons en recruter d'autres et les mettre à l'épreuve à la mi-décembre», indique Bouteba. Le SG du syndicat assure que le cahier des charges devant régir ces lignes n'a pas été défini au niveau du ministère mais que cela ne peut tarder. «Nous n'avons pas d'informations sur les lignes et le travail dans le détail de l'Etusa», poursuit-il. La construction de nouveaux campus et de nouvelles cités U, surtout dans les communes éloignées de la périphérie, a «justifié» ce come-back de l'ex-régie qui a vu ses bus du Cous incendiés au plus fort de la décennie du terrorisme. L'opérateur privé Tahkout a investi le marché à Alger et dans les wilayas limitrophes en mettant en marche plus de 2300 bus. Des étudiants assurent que malgré la pléthore de bus de l'opérateur de Réghaïa des étudiants restent sur les quais des stations de bus. Il est à noter que le syndicat de l'Etusa a critiqué la décision des pouvoirs publics de faire travailler sans contrepartie ces employés durant toute la période du Festival panafricain (Panaf). Selon le SG du syndicat, un opérateur a transporté les délégations durant ce festival et est «rentré dans ses frais» alors que l'entreprise qui vit des subventions de l'Etat n'a rien gagné.