L'Entreprise des transports urbains et suburbains d'Alger (ETUSA) compte investir à la rentrée le transport universitaire à Alger. « Une convention a été signée entre les ministères des Transports et de l'Enseignement supérieur ces dernières semaines » assure Boutebba, secrétaire général du syndicat d'entreprise. Cette situation permettra à l'ETUSA de « démonopoliser » ce segment détenu par un opérateur privé qui a fait « main basse » sur le transport universitaire. Le projet qui devait être lancé à la rentrée universitaire de 2008, n'avait pas reçu l'aval, en raison, soutient-t-on, de « tiraillements » en hauts lieux. C'est en octobre, que ces bus acquis auprès de la SNVI, devraient transporter une partie des étudiants. Les tests de recrutement de 450 chauffeurs se déroulent actuellement. « Il reste que les lignes que nous devons assurer ne sont pas encore connues » , soutient Boutebba qui affirme ignorer le montant du marché qui est pris en charge « exclusivement » par le ministère de l'Enseignement supérieur. Le syndicat d'entreprise a dénoncé l'action des pouvoirs publics qui « privilégient » certains opérateurs. « Durant le dernier PANAF nous avons assuré le transport des particuliers. Une partie du personnel a été mis à contribution, mais au final l'entreprise n'a pas perçu un dinar. Cette expérience nous renseigne sur le peu d'égard des autorités qui ne se rappellent de nous qu'entelles circonstances, mais pour les avantages on sait vers qui elles se tournent » , regrette-t-il. Les syndicalistes qui sont montés au créneau à l'occasion du Panaf'affirment qu'après leur « coup de gueule » le ministre s'est montré prêt à discuter les modalités de la subvention à la rentrée sociale. « La subvention de l'Etat, devant être de 50 milliards de centimes, nous sera allouée en principe après une réunion interministérielle. Sans cela l'entreprise restera déficitaire ; on doit à la CNAS 300 milliards de centimes. Et l'entreprise, elle-même, a des créances auprès de plusieurs partenaires comme la wilaya d'Alger et plusieurs entreprises publiques. 75 bus assurent le transport du personnel de ces entreprises, parmi lesquelles il y en a qui sont de bons clients, à l'instar de Mobilis » En dépit de ses difficultés, l'entreprise a lancé plusieurs projets et en a concrétisé déjà certains. « En plus des 50 lignes que nous assurons régulièrement, nous avons mis en place une ligne reliant la place du 1er Mai à la Grande Poste et de celle-ci vers Oued Koriche. A la rentrée nous mettrons en place la ligne de la place du 1er Mai vers Douéra en passant par El Biar, Ben Aknoun, El Achour. Nous comptons, si les essais s'avérent concluants, mettre en place des bus qui relieront El Harrach à Zéralda », signale-t-il en faisant remarquer que l'organigramme de l'ancienne Régie a été remodelé. « Plus d'unité, mais des dépôts et des directions centrales au nombre de six », souligne-t-il. Cartes magnétiques pour décembre L'ETUSA peine à voir ses mécanismes changer, ses tickets ne disparaîtront pas de sitôt. Toutefois, l'on annonce au niveau de l'ex Régie la mise en place prochaine de « cartes magnétiques » . Le SG du syndicat d'entreprise, M.Boutebba, fera remarquer que l'entreprise souhaite voir disparaître en partie les tickets durant une période qui coïncidera avec la mise en fonction de plusieurs autres modes de transport « Un stage de formation est lancé au profit de tous les receveurs. Des machines de fabrication allemande qui produisent ce genre de cartes ont été acquises et installées à Staouéli. Des essais seront lancés en octobre prochain et nous espèrons démarrer l'opération à la fin de l'année » , souligne-t-il. Il assure par ailleurs, que même le système d' abonnements « connaître une mue » avec la mise en place en octobre d'un programme d'unification des tarifs. « Il n'y aura plus de tarifs selon les lignes. Mais des tarifs unifiés suivant les zones urbaines et suburbaines » , atteste-t-il.