Cette dernière reste le fruit d'un travail de longue haleine à la maison de jeunes Ahmed Saâdi de Filali. Il faut dire que cette dernière n'a pas cessé d'encourager la troupe en mettant à la disposition des jeunes comédiens et de leur encadreur, Lounis Yaou, tous les moyens. Les spectateurs ne s'étaient même pas encore installés, que déjà étaient à l'œuvre ces jeunes comédiens constantinois doués, auteurs d'une improvisation réussie qui, nous ayant mis l'eau à la bouche, nous poussera à prendre place au plus vite dans une salle archicomble. Aussitôt les lumières éteintes, commence une virée dans le monde de l'enfance, qui bercera l'assistance. La pièce revisite, en effet, des classiques parfumés à l'odeur de l'insouciance, de l'inspecteur Tahar à la panthère rose, en passant par Tom et Jerry. «J'ai voulu un spectacle qui nous fasse penser à notre enfance et à toutes les choses qui s'y rattachent », nous dira Lounis Yaou, qui s'est, à l'origine, inspiré d'un petit texte pour réaliser par la suite une adaptation qui s'adresse aussi bien aux adultes qu'aux enfants. La pièce pointe du doigt les grands maux de notre société avec cette dérision qui tend à disparaître du théâtre algérien. Le but principal était d'amuser le public, et c'était plutôt réussi. La troupe qui ne chôme pas, espère être en mesure de concrétiser d'autres projets, à commencer par ces journées du théâtre « lycéens », un rêve qui occupe les pensées de Lounis Yaou, Didine Nasri ou encore Smail Rebéi qui, aidés de bénévoles, font énormément d'efforts afin que des créations théâtrales soient produites et jouées. A relever que c'est une jeune équipe qui oeuvre pour la promotion de la culture et du théâtre à Constantine, et mérite de ce fait encouragements et attention de la part des autorités compétentes.