Comparaissant en session criminelle après avoir été condamnés à la peine capitale à plusieurs reprises, les trois terroristes Fizi Makhlouf (59 ans), émir de Aïn Chadjra, une localité située entre Aïn Beïda et Meskiana (Oum El Bouaghi), et son acolyte Harbi Naceredine (31 ans) ont été condamnés à mort par le président de la cour criminelle de Annaba. Cité également dans cette affaire de terrorisme, Hamel Abdessalem (38 ans) a quant à lui bénéficié des dispositions de la prescription de l'action publique définies par l'article 6 du code pénal. Dans son intervention, l'avocat général a requis la même peine pour les trois terroristes. Lors de l'annonce du verdict, l'émir Fizi Makhlouf, vêtu d'un survêtement, s'est soulevé contre les magistrats et assesseurs en les qualifiant d'« apostats ». « Vous êtes tous des apostats. Les musulmans sont ailleurs », a-t-il hurlé face aux juges. Il faut dire que ces derniers avaient pris tout leur temps pour répondre « oui » à 360 questions ayant trait aux griefs retenus contre eux. Ces trois criminels sont accusés de constitution d'un groupe terroriste armé, homicides volontaires avec préméditation et incendie criminel. A leur actif, ces sinistres individus ont 60 homicides volontaires. Parmi leurs innocentes victimes, un inspecteur de police exerçant à la sûreté de wilaya d'Oum El Bouaghi, tué lâchement. Ils sont également auteurs de plusieurs agressions physiques, dont les plus importantes sont celles perpétrées contre le DEC de la commune de Aïn Bebouche (Oum El Bouaghi) et le procureur près du tribunal de la même commune. C'est ce qui ressort du volumineux arrêt de renvoi.