Malgré les innombrables promesses faites aux inconditionnels de la Chaîne III, et il y en a encore beaucoup même s'ils sont en voie de disparition, la chaîne nationale francophone est mal ou pas du tout captée dans l'extrême nord-est du pays. Il y a deux ans, les responsables de la TDA qui ont avoué ne pas avoir été informés de cette impardonnable défaillance, ont rasséréné les auditeurs en annonçant l'installation prochaine de puissants émetteurs pour la FM 87,6, la seule fréquence réservée à cette station pour tout l'est du pays, plus du tout captée à Annaba et au-delà. Puis, plus rien. Alors, pour écouter leur station préférée, les fidèles de la III recourent à des palliatifs. Internet lorsqu'on en dispose, le satellite avec la télé, ce qui n'est pas sans poser quelques petits problèmes dans les familles ou attendre 21h, que la radio locale de Souk Ahras qui, sur FM 95,1, passe le relais, si l'on peut dire, à la Chaîne nationale. Car s'agit-il bien d'une chaîne nationale ? A la veille du rush vers les plages, la question revient sur le tapis, car nombreux sont les vacanciers qui aimeraient pouvoir écouter leur station toute la journée pendant les congés. Certains en font un élément indispensable de leur programme de vacances. Il y a bien cette RTCI, la puissante chaîne tunisienne, d'excellente facture qui émet superbement jusqu'à 100 km au-delà de la frontière, mais elle ne satisfait que partiellement les auditeurs de la III habitués à plus de diversité et à l'incomparable qualité de certaines émissions. Et puis, il faut le dire, il y a, malgré la chape de plomb étatique, des poches de résistance et une liberté de ton qui font tout le sel de la III…
