Le secteur de la santé publique à Béchar n'arrive toujours pas à trouver la voie d'une stabilité permanente. En janvier 2008, ils étaient quatre-vingt-quatorze praticiens à Béchar, Béni Abbès et Abadla, couvrant pratiquement toutes les spécialités. Aujourd'hui, le principal établissement hospitalier du chef-lieu de wilaya traverse une perturbation due à une vague de partants de médecins ayant achevé leur service civil de deux ans à Béchar, un an à Abadla et Beni Abbès. La problématique du service civil pour les spécialistes du secteur public travaillant dans le sud demeure entièrement posée car elle n'est toujours pas résolue dans un cadre général au niveau du ministère de la Santé. Les médecins partants ne sont pas systématiquement remplacés, d'où une réduction drastique ressentie dans la couverture médicale. Les spécialités manquantes au sein des structures sanitaires sont la gynécologie, la radiologie, la réanimation, l'oncologie, la neurologie, l'urologie, entre autres. Néanmoins, une lueur d'espoir pour les patients semble se dessiner avec l'annonce de l'arrivée, en janvier 2010, d'une mission médicale cubaine dans le cadre d'une convention de coopération algéro-cubaine. Mais la mission cubaine composée de 88 membres, a-t-on appris, couvrira trois spécialités seulement, à savoir la gynécologie, la radiologie et la réanimation. Avec les équipements médicaux modernes réceptionnés l'an dernier et la création d'unités médicales spécialisées au niveau de l'hôpital 240 Lits de Béchar, c'est un véritable cri d'alarme lancé par les praticiens de cette structure au ministère de tutelle pour le renforcement et la consolidation des acquis réalisés au cours des deux dernières années en matière d'interventions chirurgicales uniques pour certaines pathologies lourdes par ces mêmes praticiens.