L'hôpital d'Adrar a renforcé, depuis le mois d'août dernier, son potentiel médical humain avec l'arrivée de 26 praticiens cubains dont une dizaine de paramédicaux spécialisés. Un nombre significatif en personnels spécialisés qui est venu suppléer les praticiens algériens déjà sur place. On rappellera que le ministère de la Réforme hospitalière et de la Population éprouve le plus grand mal à stabiliser ses médecins spécialistes dans le Sud et ceci, par faute de mesures incitatives. Cependant, cette louable mission médicale étrangère, qui s'inscrit dans le cadre du protocole d'accord de coopération médicale entre les deux pays, ratifié en 1963, vient quelque part offrir une bouffée d'oxygène au secteur. Les spécialités injectées concernent la pédiatrie, la gynécologie-obstétrique, la radiologie, biologie et l'anesthésie. Quant aux paramédicaux spécialisés, il s'agit de sages-femmes, des soins gynécologiques et obstétriques, laborantins, manipulateurs en radiologie. Toutefois, si la population locale s'est réjouie de ce renforcement d'effectif, certains observateurs ne manquent pas de faire remarquer que cet apport ne résout pas encore tous les problèmes de santé publique posés par les filières médicales inexistantes au niveau de la wilaya d'Adrar. Où les services comme la cardiologie, la néphrologie, diabétologie, urologie et encore d'autres spécialités ne sont pas encore disponibles à Adrar. Un état de fait qui oblige toujours les sujets malades à faire des milliers de kilomètres vers les structures hospitalières des localités du Nord. On notera aussi que les autres hôpitaux de la région, tels que ceux de Timimoun, Réggane et Aoulef – ce dernier devant ouvrir ses portes incessamment – connaissent aussi la même carence.