À l'instar des autres localités de la commune de Oued Ghir, Hellil, l'un des villages les plus peuplés de cette municipalité (environ 6000 habitants) accuse un retard énorme en matière de développement. Tout y manque, à l'exception du gaz et de l'électricité. Le manque avéré en eau potable contraint les villageois de Hellil à s'en approvisionner suivant les horaires du camion-citerne destiné à l'AEP. « L'eau ne coule ici qu'une fois par trois jours. Pis, les robinets sont parfois mis à sec pendant une semaine, voire plus. C'est le cas actuellement ici à Hellil », grogne Rachid. Autre problème qui se pose dans cette localité, celui du délabrement des routes causant ainsi aux usagers beaucoup de désagréments. « Ces routes deviennent impraticables, notamment en hiver où la boue rend la circulation difficile. En été, on est confronté à la poussière qui nous indispose constamment », témoigne un autre villageois. Ajoutée à cela, l'inexistence des infrastructures de distraction et de loisirs destinées aux jeunes qui ne trouvent aucun espace pour fuir la routine et l'oisiveté et s'extraire aux fléaux sociaux. « Nous n'avons ni salle de sport, ni maison de jeunes. A défaut d'espace adéquat, nous sommes à longueur de journée adossés au mur en parlant sport, politique et autres sujets pour tuer le temps », regrette un jeune rencontré aux abords d'un café du village. En somme, dans ce grand village, les habitants attendent une issue à cette situation de la part des autorités de la commune qui sont appelées à se pencher davantage sur les préoccupations de la population qui vit le calvaire depuis longtemps.