Le service des maladies infectieuses du CHU Saâdna Abdenour devait organiser, à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida, correspondant au 1er décembre, des journées portes ouvertes sur les maladies sexuellement transmissibles, VIH et sida, mais pour des impondérables, elles ont été liées aux sujets de l'heure, à savoir la grippe A/H1N1 et celle saisonnière, et reportées au 9 décembre courant. La manifestation qui s'inscrit dans le cadre de la formation continue du personnel de la santé, se veut informative; elle vise également la sensibilisation sur ces maladies, notamment leur mode de transmission et leur traitement. Le professeur Lacheheb, chef de service des maladies infectieuses au CHU de Sétif, dira en préambule: «Le dépistage des IST-entre autres l'hépatite B et C, la syphilis et le sida- la prise en charge, le suivi médical et social des séropositifs, des malades atteints du sida et des IST, la formation des personnels, et bien sûr l'information, l'actualisation et la diffusion des connaissances relatives à ces affections seront les thèmes abordés.» Tout ceci permettra de traiter les malades atteints du sida, la surveillance clinique et biologique des séropositifs, la promotion des comportements à risque faible (usage de préservatifs), celle du dépistage volontaire anonyme et du traitement précoce des IST ainsi que l'implication de tous les secteurs concernés. «La lutte doit être permanente contre ce genre d'affections. Elle nous concernent tous», précise le spécialiste qui fait parler les chiffres. Selon le laboratoire national de référence, depuis 1985 au 31 octobre 2009, le nombre cumulé de séropositifs, par rapport au sida, est de 4 086 et 1 017. Concernant Sétif, 66 patients sont actuellement sous traitement, dont 18 nouveaux cas enregistrés cette année. A ces chiffres, on doit additionner 8 autres cas de sida. Abondant dans ce sens, notre interlocuteur martèle: «La lutte contre les IST/VIH/sida est l'affaire de tous, au quotidien, et les citoyens sont invités à se rapprocher du centre de référence pour comprendre ces pathologies avec leur degré de dangerosité, et notamment comment s'en préserver. Il convient de savoir que la prise en charge, qui se fait après un dépistage s'avérant positif, est assurée au niveau du CHU où de nouveaux bâtiments ont été aménagés dans un espace agréable, équipé et fonctionnel.» Et de préciser: «La discrétion y est de rigueur, et le dépistage se fait dans l'anonymat le plus total, aucune information ne filtre des structures de santé publiques; la prise en charge, médicale, psychologique et sociale est afférente au service du centre de référence, sachant que le traitement y est disponible.» Professeur Lacheheb ne manque pas de préciser que la lutte contre cette pandémie n'est pas l'affaire d'une journée d'étude, elle doit être constante et permanente car ce fléau ayant, selon un rapport ONU-OMS, du 24 novembre 2009, fait à travers le monde 33,4 millions de malades (PV-VIH), continue toujours d'endeuiller ici et là. Il ne faut surtout pas dire: «Ca n'arrive qu'aux autres».