Les commerçants occupant les boutiques abritées dans le centre commercial appelé « Mesk Ellil », jouxtant le marché couvert de « Placet Ensara », crient leur ras-le-bol à qui veut les entendre. La raison : des commerçants informels envahissent les trottoirs et bouchent ainsi presque systématiquement toutes les issues menant aux surfaces de vente. Ces commerçants ne sont pas les seuls à dénoncer les nombreuses retombées négatives du commerce informel, mais toutes ces doléances restent sans écho. « Non seulement nos clients trouvent beaucoup de gêne pour accéder à nos rayons de vente, mais il y a aussi ces jeunes vendeurs qui ne ratent aucune occasion pour harceler les jeunes filles et parfois même de jeunes dames, ce qui fait que des clients et des clientes préfèrent contourner cet endroit », nous lance un jeune commerçant. « Plusieurs fois, des bagarres ont éclaté et des cas de vol sont souvent signalés », ajoute un autre commerçant du centre « Mesk Ellil ». Ces commerçants affirment avoir sollicité plusieurs fois les autorités, mais jusque-là, la situation n'a fait que s'aggraver. Certes, nous dira l'un d'eux, « il faut comprendre ces vendeurs à la sauvette, parce qu'ils doivent gagner leur vie au même titre que tout autre citoyen, mais du respect et du civisme, il en faut aussi ». La situation étant aussi déplorable, plus de 200 requêtes contre les commerçants illicites ont « atterri », depuis le début de l'année 2009, sur le bureau de M.Boukri, président de l'Union générale des commerçants et artisans algériens de la wilaya de Blida. Ce dernier nous fera savoir que 400 dossiers concernant les vendeurs illicites recensés au niveau du marché Guessab, à côté de la gare routière, ont été déjà finalisés. De même, une opération d'inventaire a été entamée, il y a plus de trois mois, par une commission mixte constituée d'éléments de la direction locale du commerce et de l'APC de Blida, au niveau du centre ville du chef-lieu de wilaya. Selon les propos de M.Boukri, quatre endroits ont été ainsi retenus pour constituer des marchés non sédentaires, qui devront abriter ces commerçants illicites, mais pour l'instant, les choses n'ont pas bougé d'un iota. Et de préciser enfin, qu'un arrêté du wali interdisant toute activité commerciale sur des espaces non réglementés, a été édicté en 2008, mais cette procédure est restée sans application réelle sur le terrain.