Images De Bab El-Oued à Zoudj-Ayoun et de Bab-Azzoun à Bab-Ezzouar pour ne citer que ces quartiers, les trottoirs sont envahis par les vendeurs ambulants. Etalant leurs marchandises à même le sol, ces jeunes, des chômeurs pour la plupart, contribuent à la dégradation du cadre de vie de la capitale en lui donnant une image peu reluisante. Le phénomène bat son plein notamment durant la saison estivale, le mois de ramadan, les fêtes nationales et religieuses, avec son lot d?insalubrités devant le non-respect des normes d?hygiène et les difficultés rencontrées par les autorités locales à contrôler ces marchands ne possédant ni registre du commerce ni autorisation. Ces vendeurs squattent les trottoirs, notamment à proximité des centres commerciaux, les marchés couverts et les agglomérations urbaines, à tout moment de la journée, gênant sérieusement le passage des piétons, voire des véhicules. Aux Trois-Horloges à Bab El-Oued, il est devenu habituel de voir des dizaines de vendeurs ambulants investir la placette, proposant toutes sortes de marchandises. Vêtements, électroménager, portables, fruits et légumes, poissons, alimentation générale? Tout se vend et à des prix défiant toute concurrence. Ici, c?est leur territoire et il est inutile pour les riverains de rouspéter ou de demander leur départ. Certaines ménagères, en colère contre la pollution sonore qu?ils engendrent, en sont arrivées jusqu?à jeter des seaux d?eau de leurs fenêtres pour les faire partir. En vain. Aussi, et en dépit de l?aubaine que ces marchés ambulants représentent pour les petites bourses, les produits alimentaires ne répondent guère aux normes de conservation et deviennent, de ce fait, périssables, exposant les clients à un danger certain. Devant cette situation, plusieurs secteurs déploient des efforts considérables pour juguler ce phénomène qui prend de l?ampleur. Si certains vendeurs à la sauvette y trouvent des occasions juteuses, les Assemblées populaires communales (APC), en revanche, déplorent les pertes considérables découlant de ces marchés qui imposent une concurrence déloyale aux commerçants fiscalisés. L?ouverture sur l?économie de marché, l?importation des marchandises et leur écoulement au marché parallèle, le taux de chômage élevé, la dégradation du niveau de vie, la situation sécuritaire durant la dernière décennie et l?incapacité des services des APC à maîtriser ce phénomène en raison de l?absence d?un cadre juridique adapté, sont autant de facteurs qui ont favorisé la prolifération de cette activité commerciale informelle.