Pas moins de 24 marchés informels sont nés dans un total désordre à travers la wilaya de Blida, selon la direction du commerce. La wilaya de Blida accuse un grand déficit en matière d'infrastructures devant abriter des marchés communaux, et ce dans l'espoir de mettre fin à l'anarchie de l'informel qui a envahi le centre-ville. Il faut reconnaître que le nombre de commerçants ambulants et informels est en nette croissance. La direction du commerce a pris note, à travers la wilaya de Blida, de l'existence de 24 marchés de différents commerces nés dans un total désordre. Selon l'avis des uns et des autres, il est difficile, aujourd'hui, de délocaliser ces commerçants qui, avec le temps, ont imposé leur loi. Les citoyens se souviennent encore de cette action de force qu'ont menée les services de sécurité pour délivrer la rue d'Alger de l'emprise des commerçants informels. Aujourd'hui, la fameuse rue a retrouvé ses droits après avoir été occupée depuis les années 1990. À Boufarik, un soupçon d'éveil commence à se dessiner au sein des membres de l'Assemblée populaire communale qui envisage de délocaliser le marché de Zenket Lareb, quitte à déclarer une guerre aux commerçants qui refusent de quitter les lieux. Devant la rareté des assiettes de terrain pour construire des marchés couverts, l'APC de Boufarik tente d'impliquer le privé, détenteur des grands hangars hérités des entreprises dissoutes. Cette approche semble trouver écho chez certains ouvriers de l'ex-Onaco, bénéficiaires des actifs des entreprises de l'Etat. En collaboration avec l'APC, les propriétaires du site ont aménagé le marché dans le but d'accueillir des commerçants susceptibles de travailler dans des conditions meilleures. Il y a une semaine, une échauffourée s'est déclenchée entre les policiers et les commerçants qui refusent de quitter la place de Zenket Lareb, une rue où la stèle du chahid Si Smaïl est “inondée” par la masse des déchets des commerçants. Dans une première opération, les services de sécurité ont pu récupérer les trottoirs et les chaussées occupés par les petits commerçants qui viennent des petites communes vendre leurs marchandises. Selon Hamza Djari, P/APC de la ville de Boufarik, il y a une décision de nettoyer la rue Si-Smaïl de ses baraques qui portent atteinte à l'image de la ville de Boufarik. Selon le même responsable, une action en justice a été entamée à l'encontre des commerçants qui n'ont pas honoré vis-à-vis de l'APC leur droit de place qu'ils occupent depuis des années. “Nous sommes en train d'attendre la décision de la justice avant de délocaliser ces baraques de cette rue”, a déclaré le président de l'APC de la ville de Boufarik. Des agents de l'ordre investissent la ville dans le but de restaurer l'ordre dans cette ville. Pour pouvoir venir à bout de ce phénomène de commerce anarchique dans les villes de la wilaya de Blida, une instruction a été donnée par le premier responsable de la wilaya qui projette la construction et la restauration de plusieurs marchés couverts à travers toutes les communes de la wilaya. Rien que pour la direction du commerce, une enveloppe de 18 milliards a été débloquée pour le réaménagement de trois des marchés de gros, à savoir ceux de Bougara, de Bouinan et de Boufarik. Les autorités locales tentent d'encourager aussi la création des marchés parisiens dans les quartiers à forte concentration afin d'éviter l'engouement vers les marchés couverts. Le marché Guessab, plus connu sous l'appellation du marché de Bab Errahba, ce vaste site commercial situé au cœur de la ville de Blida, compte plus 800 commerçants dont la plupart ne sont pas immatriculés. Le nombre de visiteurs est de l'ordre de 10 000 personnes par jour. Ce nombre atteint le double les week-ends. K. Fawzi