Le ministère du Commerce semble être plus que déterminé à venir à bout des pratiques commerciales douteuses, surtout celles susceptibles d'avoir des répercussions sur la santé du consommateur. Une série de mesures, ciblées, viennent ainsi d'être introduites à la loi 09/03 portant conditions de travail en milieu commercial. Il s'agit là d'une nouvelle vision plus coercitive et définie de tout ce qui a trait à l'activité commerciale en période estivale. Dans le cadre des amendements apportés par le législateur, les commerçants sont tenus de se conformer aux règles d'hygiène et de salubrité concernant les produits alimentaires. La défaillance à ces règles expose ses auteurs à une amende oscillant entre 30 000 DA et 200 000 DA. Une autre amende allant de 50 000 à 1 million de dinars pourrait être infligée aux infracteurs. Pour mettre le consommateur à l'abri de toute intoxication alimentaire, les nouvelles dispositions exigent des fabricants ou commerçants le respect des conditions de salubrité et d'hygiène de leurs personnels, des lieux et des locaux de fabrication, de traitement, de transformation ou de stockage ainsi que des moyens de transport de leurs produits. Le nouveau cadre institutionnel assigne les commerçants à s'assurer de la non-altération de leurs produits par des agents biologiques, chimiques ou physiques. Les matières dont est composé l'emballage sont particulièrement ciblées. Les conditions, les modalités et les maxima de leur utilisation ainsi que les maxima autorisés, sont désormais fixées par voie réglementaire. Mais, en l'absence, sur le terrain, de représentants pour la défense des droits des consommateurs, tous ces efforts ne pourront jamais donner leurs fruits. En effet, bien qu'officiellement existante, l'association de protection du consommateur se manifeste seulement lorsqu'il s'agit de la quête de subventions. D'autres responsables à la DCP affirment à ce propos, et à l'unanimité : « On nous dit que l'association de défense des droits du consommateur existe, mais où est son siège et comment, où par quel moyen la contacter ? Je me demande à quelles fins est utilisée la subvention conséquente qui lui est annuellement consacrée par notre tutelle ? Jusqu'à preuve du contraire, notre administration n'a jamais été destinataire d'une quelconque information sur des cas d'atteinte à la santé du consommateur due aux produits mis en vente ou de dénonciation de cas d'abus de prestataires de services. »