Les guichets de la daïra de Sétif sont, à l'instar des structures similaires des 19 autres daïras de la wilaya, pris d'assaut quotidiennement par une foule en quête d'un passeport, souvent réclamé à la dernière minute. Pendant la période estivale, la demande atteint son pic. Ce document est à l'origine de moult désagréments aussi bien pour le citoyen que pour les administrations en charge d'un tel dossier. Le retard mis dans l'obtention du fameux sésame accentue le mécontentement de nombreux demandeurs. « J'ai déposé mon dossier à la fin du mois d'avril mais point de passeport », dira un vieux, qui se fie à la rumeur faisant état d'une rupture de carnets imprimés par la Banque centrale d'Algérie. « Le blocage se situe au niveau de la daïra où l'on prend tout le temps pour établir un passeport », fulmine un autre. Pour avoir de plus amples informations, nous avons pris contact avec le directeur de la réglementation et des affaires générales (DRAG). Ce dernier réfute les argumentaires de l'un et de l'autre en ces termes : « La rupture des carnets est dénuée de tout fondement, d'autant plus que les demandes de la wilaya de Sétif ont été toutes satisfaites, et le blocage de la daïra n'est ni plus ni moins qu'une invention de gens malintentionnés ; on doit, à ce propos, rendre hommage à ces agents soumis en cette période à une très forte charge de travail. » Notre interlocuteur de préciser : « La wilaya qui établit trimestriellement plus de 8 000 passeports a actuellement augmenté son quota mensuel de 500 passeports supplémentaires. Le retard enregistré par centaines réside dans la forte demande, laquelle sera graduellement satisfaite, d'autant plus que toutes les dispositions ont été prises. » Il n'omettra pas non plus de rassurer les citoyens devant effectuer le pèlerinage, ou Omra, durant le mois de Ramadhan.